Par : A. Ighil
Sur instructions de la Direction générale des Douanes, la direction régionale d’Annaba a entamé une opération d’assainissement du fichier des déclarants en douane exerçant au niveau des ports commerciaux, notamment celui d’Annaba où il a été constaté d’un nombre élevé d’intermédiaires activent au nom de déclarants en douane agréés par l’administration douanière. Selon certaines sources douanières, un grand nombre des collaborateurs de ces déclarants en douane agréés ont été radiés en conséquence de dépassement constatés au niveau des ports lors des opérations d’importation. Il a été également signalé aux déclarants en douane d’interdire la location de leurs licences. Des investigations approfondies des services des douanes ont révélé que ces intermédiaires disposaient d’un mot de passe qui leur permettait d’effectuer les différentes procédures douanières de différentes marchandises sur la plateforme électronique et profitaient de tous les pouvoirs et libres d’accéder aux différents ports commerciaux. Il était impératif de légaliser le processus douanier pour l’enlèvement de la marchandise du port et mettre fin à cette pagaille. Il est également question d’épurer la liste et l’activité des importateurs pour classer certains contrevenants dans la liste noire suite à de nombreux dépassements dans des opérations d’importation, la saisie de marchandises suite à de fausses déclarations sur la quantité avec des difficultés à endosser la responsabilité pénale et civile lors des procédures de saisie à cause de la présentation de faux documents dont des déclarations douanières au nom des personnes travaillant pour le compte des déclarants en douane. Les nouvelles procédures permettent donc de faire un tri et d’ajuster le processus d’importation. Dans ce contexte, le port d’Annaba connaît, selon des statistiques douanières, une baisse conséquente du mouvement des conteneurs à l’import en conséquence des décisions prises par l’Etat dans le cadre de la limitation des opérations d’importation de certains produits, dont les vêtements du prêt-à-porter. De plus de 51.000 conteneurs en 2019, ce chiffre est passé à 32.000 en 2021. Le port d’Annaba était considéré comme le numéro 1 dans ce genre d’activités de vêtements importés, essentiellement de Turquie. Il n’est désormais plus possible d’importer ce genre de marchandises sans être soumis à sa valeur réelle en termes de déclaration en devises et domiciliation bancaire. En plus, il a été découvert, dans ces opérations d’importation, des psychotropes à l’intérieur de ces conteneurs des vêtements de prêt-à-porter.