Dans le cadre du programme national visant à maîtriser la forte augmentation des prix des viandes rouge et blanche, une initiative a été lancée pour étendre la disponibilité des viandes importées à toutes les daïras et communes de la wilaya d’Annaba. Cette démarche a pour objectif de permettre aux citoyens d’acquérir ces viandes à des tarifs abordables, fixant un plafond de prix à 1.300 DA, tout en assurant une supervision rigoureuse sous la houlette de la direction du Commerce. L’impératif est d’éviter toute fraude, manipulation des prix ou substitution de viande locale.
Cependant, cette décision a suscité un mécontentement palpable parmi les éleveurs de la wilaya d’Annaba, qui la perçoivent comme étant prise sans réflexion préalable. Leur frustration a été clairement exprimée au sein de la Coopérative agricole Erochd cette semaine, pointant du doigt une chute des prix des viandes locales dépassant les 50%. Cette baisse aurait des conséquences préjudiciables aux éleveurs ayant lourdement investi dans leurs bovins avec des coûts d’élevage dépassant les 2.200 DA par kilo de viande. De plus, cela complique les problèmes pour les éleveurs possédant des centaines de têtes de cheptel.
En parallèle, la panne persistante depuis un mois de l’Unité locale de l’Office National des Aliments du Bétail (ONAB) à Annaba a engendré des perturbations majeures dans l’approvisionnement en aliments pour le bétail au sein des structures d’élevage. Cette conjonction de facteurs désavantageux met les éleveurs dans une situation critique, fragilisant non seulement leurs revenus actuels, mais aussi la pérennité à long terme de leurs activités d’élevage.
Les éleveurs soulignent qu’un équilibre entre l’exportation et la protection des intérêts locaux est nécessaire afin d’atténuer les effets négatifs sur le marché local.
Par : S.I