Les infirmiers et aides-soignants diplômés des instituts privés, en convention avec le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd d’Annaba, ont protesté devant le siège de la wilaya, avant-hier, afin d’exiger la régularisation de leur statut, soulevant des revendications cruciales. Leur principale requête est d’être intégrés à des postes permanents conformément à leurs fonctions actuelles, ainsi que le versement des arriérés de salaires accumulés sur plusieurs mois.
Ils ont exprimé leurs mécontentements, lors de cette manifestation, face à l’inaction des autorités compétentes vis-à-vis de leurs demandes récurrentes. Ils soulignent que leur récente grève a visé spécifiquement la garantie de leur intégration, alors qu’ils travaillent sous contrat depuis 2021. Actuellement, sans contrat formel depuis la fin juin dernier, ils dénoncent un volume horaire excessif, travaillant en moyenne 18 /7, bien au-delà des termes contractuels.
Ces professionnels de la santé mentionnent les multiples promesses de résolution de leur situation faites par les responsables, toutes restées vaines. Cela les a poussés à mener plusieurs manifestations précédemment pour faire valoir leurs droits, notamment le paiement de six mois de salaires impayés en tenant compte des coûts de transport et autres dépenses, aggravés par des conditions sociales difficiles qu’ils vivent.
De son côté, l’administration du CHU Ibn Rochd a confirmé que ces professionnels n’ont pas droit à un statut d’employés, car ils ne sont pas des contractuels, mais travaillent dans le cadre d’un accord. Elle a précisé qu’une réunion avec leurs représentants a eu lieu deux jours auparavant, au cours de laquelle le Directeur Général a assuré que la priorité en matière d’emploi revient aux diplômés des instituts nationaux de formation paramédicale. Cependant, ladite administration a indiqué que leur situation serait réglée à l’avenir, en fonction des postes disponibles conformément à la législation, en prenant en compte de l’ancienneté. En ajoutant que des attestations d’expérience professionnelle seront délivrées prochainement, prouvant ainsi leur expérience, et que des démarches sont entreprises pour régler les arriérés de salaires des aides-soignants.
Par : Saker Ikram