Ahmed Badani, ministre de la Pêche et des Productions Halieutiques entame, ce mardi, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Annaba, annoncée il y’a quelques jours lors de sa rencontre avec deux députés de l’Assemblée nationale, en l’occurrence, Mohamed El Hadi Tebessi et Nour Eddine Hattab.
Les deux députés ont clairement exposé les problèmes freinant le développement de la pêche dans la wilaya d’Annaba, qui risquent de perdurer en l’absence d’une prise en charge des dysfonctionnements et des contraintes à l’origine de la stagnation de ce secteur. Le point noir existant dans la wilaya est celui du port de pêche de la «Grenouillère», saturé depuis des années. Ce qui a pour conséquence un déficit en infrastructures d’accueil des embarcations de pêche. Une autre contrainte qui entrave le développement dudit secteur. C’est ce qui a été relevé par les deux parlementaires qui ont estimé que le projet de réalisation d’un nouveau port de pêche au chef-lieu de wilaya est à même, s’il venait à être concrétisé, de participer au redressement de l’activité halieutique. Mais, aussi, le mégaprojet d’agrandissement du port d’Annaba. A été également abordée, la situation socioprofessionnelle des marins-pêcheurs. Il a été également question de la relance des projets de ressources halieutiques qui peinent à prendre de l’envol dans notre wilaya.
«La région d’Annaba est très favorable à l’aquaculture. Elle compte huit sites en mer ouverte, où peuvent être installées des cages flottantes pour l’engraissement du poisson. De plus, la conchyliculture, la culture des moules et des huîtres, ainsi que l’élevage des crustacés peuvent aussi y être développés».
Pour le volet de la pêche en haute mer, la wilaya d’Annaba dispose d’une importante flottille dédiée à des opérations quotidiennes en haute mer, avec des bateaux spécialement équipés pour le chalut pélagique dans les zones peuplées par certaines espèces et pouvant rester jusqu’à cinq jours en haute mer. Aujourd’hui, une cartographie des zones de pêche a été établie et fait ressortir les coordonnées de ces zones, ainsi que les espèces ciblées. Ce qui facilite le choix aux sardiniers et aux chalutiers.
«Les sorties en mer de toute embarcation, que ce soit les chalutiers, les sardiniers ou les petits métiers, sont soumises à un contrôle strict des éléments des garde-côtes qui vérifient scrupuleusement les équipements de sécurité. Avec 80 km de côte, 2 ports, 1 abri de pêche, 4 sites d’échouage et une flottille de pêche de 42 chalutiers, 124 sardiniers et 317 petits-métiers garantissant plus de 3.600 emplois, le secteur de la Pêche à Annaba réalise chaque année des productions moyennes de plus de 8.500 tonnes, toutes espèces confondues.
Par : A.Ighil