Par : M. Rahmani
Hier, dans la matinée, le Cours de la Révolution, cœur battant de la ville d’Annaba, était dans un sale état et les passants qui, d’habitude empruntaient avec plaisir cet espace, pour une promenade ou pour s’attabler autour d’un café, ont dû changer d’itinéraire pour ne pas avoir à traverser ledit espace au milieu des détritus.
Le Cours de la Révolution est jonché sur plusieurs dizaines de mètres de déchets de toutes sortes, des bouteilles en plastique qui trainent un peu partout, à moitié vides pour certaines, et d’autres sont plutôt pleines de liquides jaunâtres, certainement des urines, déposées sous les arbres et à même le sol.
Ce forfait qui est une atteinte caractérisée à l’environnement s’étend jusqu’au siège de la commune d’Annaba en passant par le théâtre, normalement symbole de rayonnement culturel. En fait de culture, c’est devant ce même théâtre que des ordures trônent emportées parfois par la brise de cette matinée de printemps.
Les allées bien tracées et bien entretenues juste en face de l’APC ont été souillées par ces déchets qui trainent sur les plates-bandes plantées de fleurs qui, probablement, ont été sciemment vandalisées de nuit.
A l’extrémité de cet espace prisé par les Annabis et les visiteurs et, en gravissant les escaliers pour aller vers l’école supérieure des sciences de gestion ou le lycée Pierre et Marie Curie, ce sont des odeurs nauséabondes qui accueillent le passant et l’indisposent. Des odeurs fortes d’urines humaines se dégagent et empestent tous les espaces, obligeant les passants à descendre au plus vite pour emprunter un autre chemin.
Cette saleté, ces déchets qui se sont accumulés l’espace d’une nuit et qu’on découvre le lendemain que ce ne sont pas le fait du hasard, car jamais de mémoire d’Annabi, il n’y a eu pareille monstruosité, pareille atteinte à l’hygiène et à la salubrité de cet espace que les habitants d’Annaba présentent comme étant le meilleur endroit de la ville numide.
Les propriétaires des kiosques implantés sur le Cours et servant cafés et glaces pour la plupart, déplorent cette situation et pensent que ce forfait est l’œuvre de certains qui veulent défigurer cet espace de détente et de convivialité. Ils condamnent avec fermeté ces actes barbares et indignes de gens civilisés. « C’est un espace public que tout le monde adore, il a ses habitués qui y viennent qui, pour prendre un café, qui pour juste s’asseoir sur les bancs à l’ombre des platanes ou encore pour attendre quelqu’un. Le Cours a toujours été propre et parfois les services de nettoiement de la ville l’arrosent de bon matin, ce qui le rend encore plus beau et plus attrayant. Je ne vois vraiment pas pourquoi, on l’a sali de la sorte. » nous a confié un propriétaire de l’un des kiosques.