Par : Amar Ait Bara
Abstraction faite des légumes qui connaissent en ce mois de mars le début d’une stabilité, la mercuriale est en folie et les fruits sont hors de portée pour les bourses limitées qui préfèrent se rabattre sur les oranges de petit calibre et de mauvaise qualité, et parfois pourries, mais dont le prix demeure quand même exorbitant, 100 dinars le kilo. Alors que le poisson qui se fait rare en cette période de l’année, il détient le record des prix qui demeurent inabordables. La sardine qui, jadis était le plat des pauvres et parfois même, certains l’offre à titre gracieux aux pauvres gens, est maintient hors de portée. En effet, la sardine est cédée à 1000 dinars le kilo. Au niveau de toutes les poissonneries de la ville c’est le même prix affiché et ceci a interloqué toute la population qui n’arrive pas à expliquer cette hausse subite. En cette période de pandémie, les gens veulent se nourrir convenablement et avoir sa dose d’omega3 pour se prémunie du coronavirus. Sauf que le mauvais temps oblige les petits métiers à s’abstenir de quitter les quais. La rareté du produit a donné des ailes au poisson d’une manière générale et la sardine en particulier.
Pendant l’été, son prix atteignait les 500 et 700 dinars ; aujourd’hui il a doublé et c’est la loi de l’offre et la demande. Un poissonnier questionné sur cette augmentation subite dira: « Le casier de sardines qui pèse 22 kilos est cédé en gros à 1.600 dinars ». Cependant, personne n’a donné des explications concernant la stabilité des prix des autres espèces de poissons de premier choix appelés « le bon », leurs coûts sont moindres tels que : le pageot, la dorade grise ou benzarti, le cavale. Quant au rouget de roche, son prix a atteint 2.200 dinars, idem pour la crevette. Concernant la hausse des prix des fruits la mercuriale est en folie, tous les prix affichés sont hors de portée et n’augurent pas de jours meilleurs en ce début d’année 2021.
Suite à la fermeture des marchés de gros et des principaux fournisseurs en la matière à cause de la neige et des routes bloquées, les prix des fruits ont doublés et se font rares sur les étalages. Au niveau du marché de Souk Ellil généralement les prix sont étudiés et surtout raisonnables, c’est pour cette raison qu’il est constamment fréquenté par les clients surtout ceux dont les salaires sont bas avec des familles nombreuses. Apres la fermeture du marché El Hattab, l’occasion est inespérée pour les commerçants malhonnêtes de jouer sur les prix pour les augmenter pour atteindre le double en exposant leurs marchandises sur les trottoirs. Ainsi, les prix de certains produits ont doublé tels que : la tomate qui coûtait, il y de cela une semaine seulement, 50 dinars est cédée aujourd’hui à 100 dinars le kilo.
Ce phénomène est devenu habituel sans que quiconque ne puisse évoquer la moindre raison valable et les commerçants s’accusent mutuellement. Pourtant les marchés de gros de tout le pays sont ouverts et les cases du marché d’intérêt national, MIN Saroual, sont pleines de produits. Au niveau du marché Safsaf que des citoyens qualifie souvent de celui des riches, c’est l’enfer, la pomme de terre coûte 60 dinars, la banane à 200 dinars, la pomme est cédée à 600 dinars. Cette situation exceptionnelle de crise sanitaire a cédé la place à la spéculation et surtout à l’opportunisme à outrance. Certaines personnes sans revenus ne peuvent plus se permettre la pomme de terre ou un encore un sachet de lait, pour eux les temps sont devenus difficiles et ils ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs familles.
Malgré la situation de confinement, les prix sont inabordables au niveau des 2 marchés situés à la Plaine Ouest, à savoir El Nakhil et Safsaf. Les prix des fruits ont doublé, l’abricot de petit calibre a atteint les 300 D.A, le raisin à 250 dinars .Quant aux prix de la pastèque, et du melon, il est stabilisé à 200 et 300 DA l’unité, ce qui reste largement à la portée des citoyens. Concernant les prix des légumes, ils donnent le tournis, la pomme de terre à 60 dinars, la carotte à 100, la salade à 100 dinars, la courgette à 100 dinars…etc. Au marché central Francis, c’est le luxe, les prix des fruits sortent de l’ordinaire. Celui-ci est pratiquement vide et rares sont les citoyens qui y vont. Celui-ci a été réhabilité, il est devenu propre et une parfaite organisation y règne mais il est déserté par les clients. Cette flambée des prix a fait saigner les malheureux citoyens surtout ceux aux bourses limitées, qui n’en peuvent plus et leur situation sociale se complique. En effet la situation est inquiétante et surtout ingérable, d’un côté la covid-19 et de l’autre la misère et la cherté de la vie, une situation vécue par les citoyens depuis plus de 120 jours. Les Algériens n’ont jamais connu une situation aussi dramatique avec la cherté et l’inaccessibilité aux produits de base qui défient toutes les logiques.