Par : R. C.
Une quinzaine de personnes, dont des proches des huit harraga portés disparus depuis vendredi 12 mars, ont tenu, dans l’après-midi d’hier, un sit-in en face du siège du consulat de Tunisie à Annaba. Ces familles croient savoir, suite à des renseignements qui leur ont été fournis par une ONG activant dans le domaine des droits de l’Homme, que les huis harraga disparus, parmi lesquels figurent 3 femmes dont une enceinte, seraient détenus au niveau d’une prison à Bizerte en Tunisie.
Le sit-in s’est déroulé dans le calme total, sans que les manifestants ne brûlent des pneus ou ne bloquent la route à la circulation. Ce sit-in est, selon les familles présentes sur les lieux, une tentative désespérée pour obtenir des informations à propos de cette affaire, pour savoir si leurs proches sont réellement détenus en Tunisie ou pas. Mais les services du consulat tunisien à Annaba n’ont pas daigné répondre aux doléances des protestataires, qui ont dénoncé ce qu’ils ont estimé être un « énième mépris envers des citoyens algériens ».
« Nous souhaitons l’intervention des autorités algériennes pour intervenir auprès de nos frères Tunisiens et vérifier cet information. Soit, on nous dit que c’est vrai et on fait en sorte que nos sœurs, nos frères, nos filles et nos fils rentrent chez eux, soit on nous informe qu’il s’agit d’une fausse information pour qu’on puisse frapper à d’autres portes ou qu’on en fasse notre deuil. Nous ne demandons pas la lune ou l’impossible ! », dénonce Yacine, l’un des manifestants rencontrés par Le Provincial.
Un important dispositif sécuritaire était mobilisés autour de la représentation consulaire tunisienne, mais les manifestants sont restés calmes et disciplinés jusqu’à la fin de leur sit-in.