Dans cet entretien exclusif, Hamza Kermiche, gérant de la société GALACTICOM et organisateur de la 3e édition de la Foire Algérienne de l’Entrepreneuriat, Formation et Économie Numérique (ACF), partage ses perspectives sur les caractéristiques exceptionnelles de cet événement.
Pouvez-vous nous expliquer ce qui rend cette édition exceptionnelle par rapport aux précédentes ?
Cette édition présente plusieurs nouveautés par rapport aux années précédentes, notamment l’accent particulier mis sur l’économie numérique, un secteur devenu essentiel dans l’économie algérienne. L’économie numérique englobe divers aspects, tels que le développement de logiciels, l’infrastructure informatique dédiée, le commerce électronique et les services en ligne, contribuant ainsi à créer une valeur ajoutée importante pour l’économie nationale. Cette édition consacre une grande partie de son programme à ce domaine en plein essor. En plus, nous sommes ravis d’accueillir un nombre significatif de start-ups parmi nos exposants cette année. Sur les 75 présents, pas moins de 30 sont des start-ups. Ce qui représente une proportion considérable. Si vous voyez même la stratégie de l’Etat en matière de numérisation aujourd’hui, l’évolution technologique au niveau international fait que nous ne pouvons plus attendre. Il y a des nouveautés, de nouvelles technologies qui remplacent les anciennes. Dans les programmes de conférences, nous traitons des problématiques d’actualité et nous suivons les tendances. Même si nous n’appliquons pas nécessairement tout de suite, nous nous préparons pour la prochaine étape.
Quelles sont les mesures prises pour sélectionner les exposants ?
L’exposition est ouverte à tous types d’entreprises et d’exposants. Mais, il existe ceux qui se positionnent automatiquement et notre sélection se fait en fonction de nos objectifs. L’événement est un moyen de communication pour les entreprises.
Que représente le grand nombre de participants et de visiteurs lors de cette édition ?
Le nombre élevé de participants à l’ACF témoigne de l’engouement à cet événement. La participation peut revêtir différentes formes, certains participent en tant qu’exposants, d’autres en tant que visiteurs. L’un des avantages de l’ACF réside dans sa diversité. Nous ne sommes pas dans une logique unique, ce qui enrichit l’événement et attire les gens, car ils y trouvent une variété d’expositions et d’activités. Cette année, nous avons enregistré un nombre impressionnant dès le premier jour de l’inauguration. Habituellement, nous accueillons environ 1600 à 1700 personnes le premier jour. Mais cette année, ce chiffre a grimpé à 3000, ce qui représente un pic significatif. Nous souhaitons la bienvenue à tous les participants.
Pensez-vous vous rapprocher de l’objectif de créer un écosystème entrepreneurial à Annaba ?
Tout à fait. Le slogan de cette édition, “Empowering Network”, met en avant le renforcement des réseaux et des liens. En réunissant divers acteurs, tels que les start-ups, les incubateurs, les écoles et les experts du numérique, nous créons un lieu où tout le monde peut échanger, collaborer et créer pour le futur. L’écosystème, c’est l’ensemble des acteurs qui le constituent. Sans échanges, ni discussions, l’écosystème ne peut se développer.
Cette édition envisage-t-elle des solutions pour relever les défis auxquels Annaba est confrontée pour créer un écosystème entrepreneurial ?
Nous observons une évolution de l’écosystème à travers cette 3e édition. Annaba est en train de progresser de manière remarquable. Nous sommes fiers de dire que notre ville fait partie du top 3 en Algérie en matière d’écosystème entrepreneurial. Ce dernier passe par différentes phases de développement, et nous progressons pour le renforcer. Annaba s’est, aussi, renforcée par un centre appelé «Annaba innovation center» qui réunit une quarantaine d’entreprises labélisées.
Avez-vous des conseils pour les étudiants, porteurs de projets innovants ?
Il est normal de se sentir un peu perdu. Mais, ce type d’événement vise à les orienter. Nous proposons un riche programme d’ateliers et de conférences qui viendront éclaircir les choses avec le temps. Plus on s’implique, plus on obtient de résultats.
Quelles sont vos ambitions pour les éditions à venir ?
Nos ambitions pour les éditions futures sont ambitieuses. À moyen terme, nous visons à nous positionner sur la scène internationale. Cependant, à court terme, nous concentrons nos efforts sur le plan national pour renforcer notre présence, créer un réseau solide et suivre l’évolution des start-ups. Nous évaluerons notre capacité à organiser une édition internationale lorsque nous estimerons être prêts. Nous avons déjà été sollicités par l’écosystème tunisien. Mais, nous avons décidé que le moment opportun n’est pas encore arrivé. Lorsque ce moment sera propice, nous serons prêts à représenter des acteurs internationaux.
Par : Saker Ikram