Marquez vos agendas, et accordez-vous dés samedi une petite parenthèse culturelle de 75 minutes pour finir cette semaine en beauté. Enfin ! La dernière production artistique du théâtre régional Azzedine Medjoubi arrive sur les planches du théâtre local en représentation pour le grand public.
« Halaq Ichbilia » traditionnellement connu sous le nom du « Barbier de Séville » du dramaturge Beaumarchais, sera jouée samedi au théâtre d’Annaba à partir de 17h30. La billetterie ouvrira ses portes une heure avant la représentation pour mettre en vente des billets à 200 DA.
Production phare du théâtre Azzedine Medjoubi pour cette année, cette adaptation périlleuse, rencontre un franc succès auprès des connaisseurs qui saluent le professionnalisme et le sens des détails, mais également auprès du grand public qui se retrouvent emporté par des vagues d’émotions entre drame et satire.
Le challenge était pourtant de taille, réussir à attirer l’attention sur un classique français de 1775 adapté pour et au public algérien, n’était pas une mince affaire. Encore fallait-il réussir à nuancer cette œuvre en y introduisant des touches d’une nouvelle culture sans en gâcher le fond et la forme.
En reconnaissance de l’excellence artistique et technique palpable dans cette adaptation, « Halaq Ichbilia » a naturellement décroché le prix du Comité de Sélection du festival du théâtre professionnel.
Mohamed Kamel Benani, musicien de renom, a été honoré du prestigieux «Prix de la Meilleure Créativité Musicale» pour sa contribution musicale à la pièce.
Si Jouer du Beaumarchais sur des notes de Malouf semble être une combinaison hasardeuse, la subtilité de cette adaptation redonne une nouvelle dimension à cette œuvre classique. Pour le musicien Mohamed Kamel Benani, qui allie parfaitement le Malouf au flamenco, participer à cette pièce était une évidence.
Pari réussi donc, pour le metteur en scène Boukhari Hebbal et Saida Fassi qui a traduit l’œuvre. Ces derniers sont allés au-delà des frontières actuelles, offrant une escapade andalouse made in DZ, de 75 minutes à leur public.
Le casting de cette pièce n’est pas en reste, en effet, on retrouve des visages que l’on ne connait pas forcement sur les planches du théâtre mais qui y trouvent leur entière légitimité. Les représentations des comédiens laissent en effet, très vite deviner que passion, ferveur et don de soi, étaient des critères de sélection majeurs lors du casting.
Par : M. L