Les habitants des bidonvilles de Bouhdid et d’Abou Merouane à Sidi Harb 2, sont régulièrement au cœur de l’actualité locale en raison de la succession de sit-in qu’ils organisent.
Espérant être relogés au niveau de l’un des pôles urbains dédié au quota des 7.000 logements sociaux dont a bénéficié la commune d’Annaba, les habitants de ce bidonville qui n’est pas des moindres vivent aujourd’hui la désillusion.
Après plusieurs sit-in, menés au niveau des sièges de la wilaya et de la daïra en marge des opérations de relogements, les protestataires espéraient être relogés pour le mois du ramadhan.
Recensés depuis 2019 par les services de l’OPGI et de la commune d’Annaba, les habitants des lieux ne comprennent pas ce retard. A l’heure qu’il est, ils attendent encore qu’un quota de logements sociaux destiné à l’éradication de l’habitat précaire leur soit octroyé. Une chose est sûre, au terme du sit-in tenu jeudi dernier en face de la wilaya, les protestataires ont eu leur réponse, leur relogement en est encore à la phase administrative.
Si les habitants du bidonville de Sidi Harb qui compte plusieurs centaines de taudis, s’impatientent, c’est avant tout à cause de leurs conditions de vie, on ne peut plus précaires. Au terme d’un hiver marqué par des pluies abondantes, les habitants du bidonville ont payé le prix fort. La plupart des taudis ont été sujets à des inondations, à une détérioration des appareils électroménagers et des installations électriques déjà rudimentaires. La quasi-totalité des habitants aux revenus minimes, ont été dans l’obligation de racheter du mobilier ou d’engager des travaux qui reste onéreux au regard de leurs revenus.
S’ajoute à cela la question sanitaires, trop souvent ignorée, comme cela était le cas pour le bidonville de Sidi Salem, communément appelé SAS, beaucoup d’habitants de Sidi Harb souffrent de maladies respiratoires plus ou moins graves, allant de l’allergie respiratoire à l’asthme.
Par : M. L