Par : Amar Ait Bara
Le marasme a atteint son paroxysme au niveau de la municipalité d’Annaba et le conflit des mécontents avec le premier locataire de la municipalité ne cesse de s’accentuer. Ainsi, un communiqué de dénonciation, dont une copie dûment signée est en notre possession, a été transmis par les 19 élus frondeurs au président de la République Abdelmadjid Tebboune, lui faisant part de la situation chaotique et de clochardisation dans laquelle se trouve la municipalité d’Annaba, quatrième ville d’Algérie. Les élus opposants ont dressé un tableau peu reluisant, voire sombre, sur la gestion de la ville à travers ce communiqué, alors que d’autres copies ont été destinées au ministre de l’Intérieur et les différents organes sécuritaires, ainsi qu’au wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, sous couvert de la hiérarchie du chef de daïra. Ainsi, conformément à l’article 14 du code communal alinéas 10 et 11, qui stipule que les extraits des délibérations ne doivent pas être tenus secrets et chaque élu a le droit de lire les contenus de ces documents, ainsi que les rapports de l’Assemblée populaire communale. Aussi, les demandeurs de ces délibérations peuvent être destinataires des résumés, selon l’article 30 du même code, et conforment à l’instruction ministérielle numéro 629/2022, établie conjointement avec le décret exécutif 190 /16 daté du 30/06/2016 qui instruit les P/APC à fournir les documents des délibérations aux élus, en cas de nécessité conformément aux décisions numéros 4, 2, 6 et 8. En cas de demande de copies des délibérations, il est accordé au P/APC un seul jour pour étudier la demande avant de rendre sa réponse conforment à la décision 5 du décret exécutif numéro 190-16, car ceci est un droit légitime. Ces élus opposants ont déjà tenté de demander au P/APC des extraits, mais leurs doléances sont restées sans suite, bien que lors des précédentes assemblées ceci était permis, dont la toute dernière lecture des délibérations qui était datée du 24 août 2020, enregistrée sous le numéro 1712, alors pourquoi cette décision de deux poids deux mesures observée par le maire ?
Le président de l’APC, lors de la tenue des sessions n’a jamais eu recours à l’application de la loi 27 et ses articles 10 et 11 pour instaurer la discipline et mettre fin à l’anarchie et le désordre quand le climat est électrifié. C’est pour cette raison que ces élus frondeurs dénoncent ce marasme et interpellent le président de la République et le ministre de l’Intérieur pour instaurer la légitimité alors que l’actuel maire, Youcef Chouchene, a, selon eux, échoué dans sa mission et a perdu sa crédibilité, afin de nommer un gestionnaire à la tête de la municipalité clochardisée et surtout secouée par une série de scandales. Ces mécontents au nombre de 19 espèrent être rejoints par d’autres élus aux principes pour former, ensemble, un groupe soudé, basé sur la confiance et surtout partager l’amour pour la ville de l’ex-Bône la coquette qui, jadis était la fierté des Annabis et qui doit redevenir une ville prospère sans gestion approximative et sans les opportunistes.