Par : Hamid Baali
Le chef-lieu de wilaya abrite désormais plus de 160.000 habitants, car de nombreux quartiers périphériques ont été créés à la faveur du boom économique enregistré ces dernières années. Un transport urbain, doté de plus de 150 minibus du secteur privé et une trentaine de bus du secteur public, dessert huit lignes judicieusement réparties dans tous les quartiers de la ville qui est devenue une véritable métropole. Les autochtones ont donc saisi l’opportunité de se déplacer pour rallier les établissements scolaires, les lieux de travail, effectuer des achats divers, régler leurs problèmes personnels, aller chez le médecin, rendre des visites familiales et autres, en consentant l’achat d’un ticket de 25 dinars.
Ce service public ne répond toujours pas aux voeux de la population puisque les rotations des bus cessent en fin d’après-midi, au moment où les gens, de retour du travail, s’adonnent aux emplettes pour rentrer enfin à la maison. Dans ce contexte, des citoyens ont saisi l’opportunité de Le Provincial pour exposer leurs légitimes préoccupations aux autorités locales. Un brave père de famille, salarié dans une administration, nous déclare : ” Aux environs de 17 heures et souvent plus tôt en saison hivernale, les bus regagnent leurs garages respectifs car leurs propriétaires refusent de recruter d’autres équipes de conducteurs pour limiter leurs frais de gestion ! Nous sommes contraints de recourir aux services de taxis qui exigent 150 et même 200 dinars pour rejoindre nos domiciles. Des milliers d’habitants de la nouvelle-ville sont donc pénalisés chaque soir puisque le transport urbain censé les prendre en charge n’est plus fonctionnel ! ” .
D’autres interlocuteurs abondent dans le même, notamment ceux domiciliés dans les quartiers périphériques de la ville, en l’occurrence les cités Oued-Maiz, Ain-Defla, Bourouaiah, Nouvelle-ville, Frères Rahabi, Hadj-Embarek. Ils plaident pour un service plus éloquent, plus étoffé, plus performant pour permettre aux Guelmoises et aux Guelmois de se déplacer tard le soir et ce, à l’image des autres métropoles du territoire national. La demande est cruciale durant ce mois sacré du Ramadhan et, dans ce contexte, les autochtones prennent plaisir après le ftour, à emprunter un bus pour rallier leurs mosquées respectives, effectuer des visites familiales, les achats des vêtements de l’Aid, assister à des soirées de variétés, se rendre à des lieux de loisirs. Faute de transport urbain, la seule issue est le recours aux taxis, une dépense supplémentaire pour les bourses modestes. Un père de famille prend part à la discussion et souligne : ” A l’orée de la saison estivale, il est crucial que la direction des transports de la wilaya de Guelma se mette au diapason en programmant des dessertes nocturnes aux citoyens qui éprouvent le besoin de sortir la nuit pour prétendre à la fraicheur après une journée caniculaire ! La mise en service des bus jusqu’à minuit serait la bienvenue et créerait une nouvelle culture bénéfique à la population qui aspire à des moments de détente méritée après une journée de labeur ! La sécurité serait de mise et la ville de Guelma pourrait se targuer d’être l’égale des autres métropoles de notre beau pays ! Il appartient aux autorités locales et particulièrement à madame le wali de Guelma, de concrétiser nos préoccupations ! ” .