Par : Hamid Baali
Les consommateurs ont subi le diktat des commerçants véreux pendant le mois de Ramadhan et il fallait débourser de grosses sommes d’argent pour garnir le couffin afin de permettre à la maîtresse de maison de préparer le f’tour. D’aucuns s’accordent à affirmer que ce mois de jeûne a été le plus pénible financièrement, car les prix ont grimpé subitement au grand dam des bourses modestes qui avaient galéré pour acquérir le strict minimum. Les promesses du ministère du Commerce n’ont pas été tenues et c’est le citoyen lambda qui en a subi les conséquences.
En effet, la pomme de terre avait atteint 100 à 120 dinars le kg, la tomate fraiche était proposée à 140 -160 dinars, les haricots verts à 300 dinars, les courgettes, les carottes, la salade verte, les concombres, la betterave, les navets et le fenouil à 100 -140 dinars le kg, les artichauts, les poivrons, les piments à 160 dinars le kg, les haricots à écosser, les petits pois, le citron, l’ail vert à 300-400 dinars le kg. Les fruits, très prisés pendant le mois sacré, ont pris des ailes puisque les pommes locales, les pêches, les abricots, les nèfles, les pastèques, les melons, les bananes et les framboises oscillaient respectivement entre 600 dinars, 400 da, 150 da le kg et 300 à 380 da !
Cette semaine, les vendeurs de fruits et légumes sont devenus plus raisonnables et une tournée à bord d’un véhicule au niveau des principaux marchés du chef-lieu de wilaya nous a permis de constater de visu un changement notable. Ce sont particulièrement les vendeurs informels qui ont cassé les prix en proposant des quantités de produits de bonne qualité à des prix abordables. Qu’on en juge ! La pomme de terre est cédée à 70-80 dinars, la tomate fraiche à 50- 80 dinars, les courgettes, carottes, salade verte, concombre, betterave, fenouil à 60 -80 dinars, les haricots verts à 100-120 dinars, les poivrons, piments à 50-60 dinars, les artichauts, les petits pois et les haricots à écosser à 80-140 dinars.
Les prix des fruits ont enregistré une baisse notable puisque les nèfles, les pêches, les abricots et les fraises sont désormais à la portée de la clientèle, de 140 à 300 dinars le kg, selon la qualité du produit. La banane qui se vendait 360 dinars est proposée à 200 dinars le kg et le melon à 100 dinars. Pour permettre aux bourses modestes d’acheter la pastèque dont les pièces pèsent de 10 à 20 kg, les vendeurs proposent des tranches de ce fruit juteux et sucré sous film alimentaire dont le montant varie entre 150 et 200 dinars !