Par : Hamid Baali
Contrairement aux deux dernières années, caractérisées par un confinement drastique instauré par les pouvoirs publics, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 qui n’avait épargné aucun pays de la planète, les Guelmois ont célébré dans la piété et la ferveur cet Aid-el-Fitr 2022. Ce lundi dès l’aube, les fidèles ont rallié les mosquées domiciliées dans leurs quartiers respectifs pour prendre part à la prière de l’Aid et écouter le sermon de l’imam. A leur sortie de ces lieux du culte, ils ont échangé des embrassades et des voeux car notre religion prône le pardon, la solidarité et le respect d’autrui. Les rues ont repris enfin leur animation si chère aux autochtones, ravis de retrouver cette ambiance conviviale.
Les cimetières de Baghdoucha, Aicha, Khadra, sis à Bab Skikda, quartier périphérique de la ville, qui abritent les sépultures de plusieurs générations de familles, saturés et fermés par les autorités locales voilà huit ans, et le nouveau cimetière Aissam implanté à Oued-Maiz, à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, ont accueilli des milliers de personnes des deux sexes, venus se recueillir sur les tombes de leurs proches. Les visites familiales ont débuté en début d’après-midi car les parents et grands-parents accueillent avec ferveur leurs proches, enfants, belles-filles, gendres, voisins et amis. Les maîtresses de maison saisissent cette opportunité pour servir à leurs invités des pâtisseries orientales, des douceurs, du café, du thé et des sodas.
Le déjeuner revêt un caractère particulier, car il rassemble tous les membres des familles, heureux de se retrouver autour d’un délicieux couscous garni de légumes et de morceaux de viande d’agneau ou de poulet. Les enfants mariés et installés dans d’autres villes du territoire national, saisissent cette occasion pour effectuer un déplacement familial afin de présenter leurs voeux à leurs géniteurs.
Les mamans prennent plaisir à vêtir d’habits neufs leurs progénitures qui sont heureux de faire la tournée chez les oncles, tantes et proches pour présenter leurs bons voeux et surtout récolter des pièces de monnaie et des billets de banque. Ces derniers se déplacent en groupes pour acheter des jouets, des sandwichs et d’autres objets utiles. Cependant, force est de déplorer que les lieux de jeux, de distractions et de loisirs sont totalement absents à Guelma, au grand dam des enfants qui se contentent d’autres paliatifs. D’aucuns évoquent avec nostalgie les années 60 et 70, au cours desquelles des forains s’installaient en ville pour leur proposer des moments magiques.