Par : Hamid Baali
Après plusieurs mois d’accalmie et de tolérance, la Sûreté de wilaya de Guelma semble décidée à pourchasser le commerce informel qui s’est imposé dans plusieurs secteurs de la ville de Guelma. En effet, ce sont principalement les marchands de fruits et légumes qui garent leurs camionnettes et fourgons dans des cités, des parkings, avenues et même au niveau de certains carrefours, qui sont ciblés par les services de sécurité qui leur ordonnent d’évacuer les lieux. A titre illustratif, des marchands ambulants qui exerçaient depuis longtemps aux abords de la mosquée El-Qods, mitoyenne des cités populeuses de Tahar Gahdour et Champ de manœuvres, ont été traqués cette semaine par des policiers motorisés déterminés à éradiquer ce phénomène qui a pris de l’ampleur. D’autres zones de la ville sont concernées par cette opération, à savoir les cités Hadj-Embarek, Ain-Defla, le boulevard du 19 juin, le faubourg de la gare et Bab Skikda.
Selon des citoyens qui se sont rapprochés de Le Provincial, d’autres sites abritant de nombreux commerçants ambulants ne sont pas encore concernés par cette mesure de salubrité publique et, à ce titre, ils citent la cité Khalla où des deux côtés de la route, ces derniers squattent la chaussée et pénalisent la circulation des véhicules ! Nos interlocuteurs plaident pour l’assainissement de ces souks à ciel ouvert qui concurrencent d’une manière déloyale les marchands patentés qui paient des charges et des impôts.
Paradoxalement, le grand marché couvert Ahcène Harcha, sis au centre-ville, et disposant de plus d’une quarantaine d’étals, échoppes, magasins et celui de la cité Benchéghib, sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, abritant des dizaines d’étals, sont désespérément fermés depuis longtemps. Ils ont été désertés par leurs occupants qui avaient préféré exercer illégalement et ne pas être redevables au fisc ! Des solutions existent pour mettre de l’ordre dans ce secteur et il appartient aux responsables locaux de prendre en charge ce dossier sensible avec la collaboration de la DCP, Direction du commerce et des prix, de l’UGCAA, Union générale des commerçants et artisans algériens, les services de l’APC et les services de sécurité. Des consommateurs que nous avons abordés souhaitent ardemment que ces vendeurs à la sauvette soient destinataires de locaux au sein des marchés afin d’activer dans la légalité et subvenir aux besoins de leurs familles.