Par : Hamid Baali
Le chef-lieu de wilaya est confronté depuis des années à une désorganisation du service de collecte des ordures ménagères et cela se répercute négativement sur le cadre de vie de la population qui aspire à une meilleure qualité de vie. Indéniablement, d’aucuns se plaignent de la faiblesse des moyens humains et matériels des éboueurs qui souffrent en silence et ce, en dépit de leurs doléances récurrentes adressées à la municipalité. La ville est secouée ces derniers mois par des grèves cycliques déclenchées par le collectif des éboueurs communaux qui réclament vainement le versement des primes anti-Covid-19 qui leur ont été promises par les élus locaux ainsi que la revalorisation des salaires. En l’espace d’à peine quelques semaines, le ramassage des déchets domestiques a connu trois arrêts de travail d’une semaine au grand dam des autochtones qui ne savent plus à quel saint se vouer. L’environnement est hideux car des décharges à ciel ouvert avoisinent les poubelles et les bacs qui débordent de sachets éventrés, dégoulinant de lexiviats qui se répandent aux alentours. Des animaux errants ont saisi cette opportunité pour dénicher des denrées consommables. Ce qui est aberrant, c’est la présence de bovins, essentiellement des vaches laitières, qui passent des heures à paître dans ces déchets repoussants !
Les éboueurs que nous avons approchés cette semaine nous affirment qu’ils sont déterminés à arracher leurs droits légitimes, car les promesses des édiles de l’Hôtel de ville ne sont toujours pas respectées. Ils reconnaissent que la population est pénalisée par ces grèves cycliques mais ils estiment que c’est le seul moyen de recouvrer leurs droits. Ils exigent de meilleures conditions de travail pour assurer leur pénible mission, en l’occurrence des tenues adéquates, des bottes, des gants, un minimum de respect, des séances de douches et du lait. D’autre part, des citoyens ont saisi cette opportunité pour déplorer cette situation lamentable. Un sexagénaire, outré par ces horreurs qui portent atteinte à l’environnement nous déclare : ” Les bacs à ordures sont très sales ainsi que les sites où ils sont exposés, c’est vraiment dégoûtant d’évoluer dans ces espaces qui interpellent les élus locaux ! Il est primordial de lancer des opérations de nettoyage à grande eau savonneuse car la situation est critique ! Je saisis cette opportunité pour lancer un appel pressant au président de l’Assemblée populaire de Guelma afin de mettre en place des équipes de balayeurs, car nos rues sont désespérément sales ! ” .