Par : Amar Ait Bara
Annaba est une ville inaccessible et la grogne des citoyens gagne du terrain ; les pénétrantes menant au centre-ville ou la sortie Ouest de la wilaya ont toutes été bloquées par des contestataires et des employés mécontents et insatisfaits et cela dure depuis dimanche dernier. Annaba possède plusieurs entrées via El Hadjar, Ain Berda…etc, qui sont également les mêmes sorties de la ville, peu nombreuses d’ailleurs. Ainsi, depuis dimanche dernier, les travailleurs de l’entreprise Construb/Est d’Annaba bloquent les sorties au niveau de la trémie de la cité du 8 mars, ce qui a un embouteillage monstre cause d’accidents. D’ailleurs mardi, un automobiliste est tombé du haut du pont sur le côté gauche de l’autoroute, provoquant la panique des passants qui ont failli être écrasés. Annaba étouffe et, pour quitter la ville, il faut emprunter le centre-ville en passant par la gare ou par la rue du CNRA, parce que tous les autres passages sont bloqués. Les problèmes professionnels et sociaux sont la cause première de ce marasme, car au niveau des deux localités de Kherraza et Oued Zied, les citoyens demandent l’attribution des logements sociaux. Alors que les employés de l’entreprise Construb /Est demandent le payement des 6 mois de salaires non perçus ainsi que le mois de congé et les arriérés de la prime covid-19. Tous ces problèmes ont fait que les scandales secouent la ville depuis des mois. Le contentement a atteint son paroxysme car chaque localité ou quartier a ses propres problèmes spécifiques allant du manque de l’éclairage public à l’électrification ou à la liste de logements contestée par les non-bénéficiaires et les exclus. Cependant, les pouvoirs publics qui brillent souvent par leur absence, doivent s’ingénier en répondant favorablement aux doléances des contestataires. La raison la plus plausible pour construire une Algérie nouvelle basée sur la justice sociale est que les pouvoirs publics et les élus doivent être à l’écoute du citoyen.