Depuis quelque temps, le torchon brûle entre le personnel navigant au niveau du port commercial et le directeur général de l’EPAN, Riad Bouhafs. La menace de grève dudit personnel est brandie, encore une fois, pour des revendications socioprofessionnelles que la direction peine à satisfaire.
Hier, l’effervescence au niveau du port était au paroxysme. L’un des syndicalistes, que nous avons joint, nous a affirmé que «la situation va vers l’escalade par l’organisation d’un mouvement de protestation et éventuellement la paralysie du port, si les réclamations, qui datent de la dernière convention, ne sont pas prises en considération».
Il faudrait relever que la mission de cette catégorie de personnel est importante. Le personnel navigant est chargé de faire entrer les navires à bon port ou les faire sortir en haute mer, et cela en toute sécurité. Le conflit entre ce personnel du port d’Annaba et la direction générale de l’EPAN couve depuis des mois.
Pour rappel, une grève surprise a été déclenchée au mois d’octobre dernier par le même personnel navigant, faisant suite de l’instauration par la direction générale d’une nouvelle organisation d’attribution des heures supplémentaires. Cette décision, pas au goût du personnel navigant, a provoqué le recours au débrayage qui n’a duré que quelques heures. Une première épreuve de force qui a été tué dans l’œuf.
Ce genre de conflits intervient au moment où les pouvoirs publics misent grandement sur l’importance économique du port d’Annaba en matière d’exportations hors hydrocarbures.
La réalisation dans ce port d’un quai minéralier connecté à la voie ferrée est entamée dans le cadre du projet d’expansion. Le Projet Phosphates intégré, le plus grand projet d’investissement dans le domaine des engrais, consolidera l’importance économique du port d’Annaba en matière d’exportations hors hydrocarbures.
Par : A.Ighil