Par : Amar Ait Bara
Le mot d’ordre de grève des enseignants du palier primaire a été suivi à 100% au niveau de tous les établissements scolaires à travers les 12 communes et 5 daïras que compte la wilaya d’Annaba. Cette grève a été lancée par le Syndicat national des corps communs de l’éducation avec une panoplie de doléances ayant trait aux promotions et surtout l’amélioration des conditions de travail. En vertu de l’uniformité des doléances la grève, lancée par le syndicat national des enseignants, est nationale. Ces derniers demandent l’application du décret 14/166 initié et signé par l’ancienne ministre de l’Education nationale, Noria Benghebrit, qui stipule clairement le passage des directeurs des écoles du primaire à la catégorie 15 et les enseignants à la 12 dans l’application du statut. Cependant, ce décret n’a pas été appliqué, ce qui a provoqué la grogne chez les enseignants des 72 établissements scolaires primaires que compte la wilaya d’Annaba qui sont paralysés par cette grève.
D’autres doléances ont été portées sur la plateforme revendicative et qui concernent l’amélioration des conditions de travail et la situation socio-professionnelle. Les enseignants grévistes ont été favorables à la révision à la baisse des horaires de travail qui sont à la longue épuisantes, vu la charge de travail qui doit être assumée par l’enseignant. La méthode de travail est devenue plus longue et plus éreintante avec le nouveau système des groupes, à cause des mesures sanitaires liées à la covid-19. La grève a été annoncée pour la journée de jeudi, avec la possibilité éventuellement de la poursuivre si la tutelle ne procède pas au lancement des négociations avec les représentants nationaux. La protestation s’accentue, sauf que les enseignants des classes de 5ème, par conscience professionnelle, se sont abstenus de faire grève à cause des élèves qui passent les examens. Les établissements scolaires que nous avons visités, dont celui de l’ALN, Sabri Lakhdar et Bouamama sont paralysés et les élèves ont été invités à revenir le lendemain.
Ces enseignants tiennent à ces doléances et ne veulent pas abdiquer, en gardant l’espoir, avec une intime conviction que le problème sera réglé pour éviter les retombées négatives. Nous reviendrons sur cette grève avec plus de détails dans nos prochaines éditions .Quant aux parents des élèves, ils espèrent un dénouement à cette crise qui n’arrange personne et particulièrement les enfants.