l’IGF et la Cour des comptes entament la troisième semaine d’inspection à l’hôtel de ville de Constantine. Ces deux organismes de contrôle, en pleine action dans la 3ème ville du pays, s’attèlent à passer au peigne fin la gestion du patrimoine et des Cinq EPIC arrimées à ladite commune.
Visiblement cette mission ciblerait plusieurs dossiers épineux. Entre autres, elle dépeignerait une gestion désastreuse de plusieurs projets aux contours irréguliers. Egalement, elle devrait faire la lumière sur les dépenses financières des dits cinq établissements publics communaux.
Au chapitre du patrimoine, la mauvaise gestion, la négligence et le gâchis sont pointés du doigt. Les anomalies sont nombreuses et incontestables. Le cas de la fourrière communale est criard à plus d’un titre. Fermée au motif d’aménagement depuis plus de six ans, la fourrière ne répond plus. Le manque à gagner pour les recettes de l’APC serait sidéral.
L’autre fait saillant est celui de la gare routière Ouest. Cette dernière, implantée à la cité Boussouf, est en chantier depuis plus de deux années. Une situation pénalisant les locataires des lieux qui ont cessé leurs activités sans pour autant percevoir d’indemnités. Les exemples marqués par le sceau des contradictions fusent dans cette ville ordalique. En clair, ces organismes de contrôle sont confrontés à un véritable imbroglio truffé de défaillances et de manquements qui façonnent la gestion de la chose publique dans une APC tentaculaire avec 10 secteurs communaux.
Concernant les EPIC de la commune, ces entreprises budgétivores subventionnées à coût de milliards de centimes, s’avèrent une tare, un poids lourd de sens. Car ces entreprises, à l’épreuve du terrain, peinent à matérialiser des résultats probants et à améliorer le cadre de vie des citoyens. À juste titre, l’office de la promotion de l’action culturelle se trouve actuellement en phase de désignation d’un liquidateur après avoir esquissé un grand déficit à coup de milliard. La raison invoquée de cet échec cuisant est la mauvaise gestion, selon des sources fiables.
Sur les cinq secteurs d’activités investis, entre autres, l’éclairage public, la voirie, l’assainissement, les activités culturelles et sportives, les EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) s’avèrent une expérience qui a montré ses limites. Même s’il est difficile de bilanter cette expérience au vu de l’opacité de l’administration. Sur le terrain, les frasques répétitives de ces entreprises communales renseignent sur l’ampleur des dégâts démesurés.
A titre indicatif, les salaires des directeurs et des cadres des EPIC -dont le P/APC est le président du conseil d’administration- sont disproportionnés, voire dix à vingt fois supérieurs aux salaires moyens des travailleurs communaux. Cette manière de faire soulève moult interrogations, mais pas que !
Abdelhamid Ouchtati