La session ordinaire de l’APC prévue ce dimanche, pourrait connaître le même sort que celle tenue en session extraordinaire, selon certains élus qui affichent une farouche contestation au maire de la ville. Le même scénario risque de se répéter par le rejet de l’ordre du jour par les opposants du maire qui sont majoritaires au sein de l’assemblée. Ainsi, l’APC du chef-lieu de la wilaya d’Annaba vit depuis plusieurs mois une grave crise résultant des frictions entre la majorité des élus qui composent l’assemblée et son président, Youcef Chouchane.
Le problème de gestion des affaires de la Municipalité se pose toujours. Les 26 élus frondeurs sur les 43 siégeant à l’assemblée, issus de trois formations politiques, le Front El Moustakbel, le RND et le HMS, n’arrivent toujours pas à trouver des solutions et un terrain d’entente. Les élus protestataires réclament purement et simplement son départ avec l’ouverture d’une enquête pour mauvaise gestion. Ils n’ont cessé de dénoncer son mode de gestion d’une commune de l’importance de la ville d’Annaba. Mais aussi, de nombreux griefs sont reprochés à l’édile, notamment sa marginalisation de la composante de l’assemblée communale dont la moitié des membres de l’organe exécutif manquent à l’appel depuis plusieurs mois (deux présidents de commissions, celle de l’urbanisme, de l’environnement ainsi que quatre chefs de secteurs urbains).
Les élus frondeurs, dans un deuxième communiqué, dénoncent le fait que les ordres du jour des assemblées sont souvent votés sans être discutés lors des délibérations. Alors que sur un autre registre et en matière de consommation des budgets alloués dans le cadre des différents plans de développement, l’APC d’Annaba, depuis son installation en décembre 2021, enregistre un taux de consommation estimé à seulement 19%, soit 366 millions de dinars pour un total de 1,97 milliard de dinars. Ces chiffres sont arrêtés au 25 octobre 2023. L’APC d’Annaba s’achemine inéluctablement vers à un blocage qui va mettre les intérêts des citoyens de la commune dans une torpeur certaine. La situation actuelle qui prévaut au sein de cette Assemblée prend des allures de prémices à un gel d’activités qui aura un impact, du moins négatif, sinon catastrophique sur les attentes des administrés. Ainsi, ces derniers sont sabordés par une tension continue entre le P/APC et les élus de l’Assemblée dont la majorité lui est opposée et réclame clairement son départ.
Par : A.Ighil