Par : Amar Ait Bara
L’appel à la grève nationale, lancé par le syndicat autonome SNAPAP, n’a pas connu un écho favorable et n’a pas été suivi totalement pour atteindre uniquement les 5%, selon une estimation des grévistes qui parlent même d’échec. Les fonctionnaires, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique, SNAPAP, n’ont suivi que partiellement le mot d’ordre de grève lancé par celui-ci et qui a été décrété pour deux jours, mardi et mercredi. Ainsi, au niveau de certains secteurs de la fonction publique, cette grève était timide et ne se ressentait même pas, hormis quelques antennes communales, dont les travailleurs ont repris de suite leurs postes de travail. Cependant, les fonctionnaires de l’éducation nationale, avec uniquement quelques établissements qui étaient fermés et qui ont renvoyé les élèves, par contre exercent le plus normalement du monde. Certains enseignants qui étaient déjà en grève ont repris le chemin des écoles, mais là, ce sont les élèves qui ont boycotté leurs cours, à cause de la remise des bulletins et le non déroulement des compositions. Et, à titre d’exemple, au niveau du lycée Larbi Ben M’hidi, situé au quartier Saf-saf, le portail était déjà fermé aux élèves tôt le matin, en signe de protestation. Il faut également ajouter que cette grève a été boycottée par les travailleurs affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens, UGTA, puisqu’ils sont eux aussi concernés par la demande de révision des points indiciaires et autres doléances. Tout paraissait normal dans la journée, à part quelques perturbations au niveau des secteurs des collectivités locales et l’enseignement ; à part ces derniers dont les impôts, le trésor public, les travaux publiques et autres, la grève a été boycottée. On croit savoir que dans certains secteurs, les grévistes ont été menacés et instruits par leurs responsables de reprendre le travail avant midi, avant la prise de mesures répressives à leur encontre, confirment des travailleurs mécontents de ces méthodes de pression. L’appel à la grève du syndicat SNAPAP était voulu dans le but de préserver leur dignité avec l’amélioration du niveau de vie des fonctionnaires de l’administration et la défense de leurs droits pour une vie meilleure, devant la détérioration du pouvoir d’achat. Le syndicat autonome demande également la révision du point indiciaire qui doit passer en principe de 45 à 90 et que le salaire d’un fonctionnaire doit dépasser les 50.000 dinars. Nous avons sillonné certains secteurs de l’administration de la fonction publique pour avoir un aperçu et nous avons déduit que les fonctionnaires s’acquittaient normalement de leurs tâches, synonyme du peu d’importance qu’ils accordent à cette grève.