Par : A.A
A deux semaines de la journée mondiale de l’environnement, les membres de ‘’Hayii Yafrez ‘’, ma cité trie, multiplient les actions de sensibilisation. Il s’agit en effet d’un groupe de jeunes défenseurs de la cause environnementale. Ces derniers activent dans la cadre de CapDel, un programme de renforcement des capacités de développement local financé par les Nations Unies. Ils viennent de lancer une campagne au profit des habitants, en général et des écoliers et des collégiens, en particulier d’El Khroub, une des huit communes pilotes choisies par ledit programme. Ainsi, par le biais de prospectus et de visites ciblées, les membres du groupe Hayii Yafrez tiennent à impliquer tout le monde dans cette campagne, y compris les enfants scolarisés.
La dégradation de l’environnement est aussi la responsabilité du citoyen. En dépit des efforts déployés jusqu’alors, nos cités et nos quartiers, incivisme aidant, sont toujours sales, affirme avec une pointe de chagrin Chaïma Hedjaz, une universitaire et membre active de Hayii Yafrez. Devant ce triste et accablant constat, certains spécialistes font appel aujourd’hui à la mise en place d’une police spécialisée dans l’environnement. Un vœu auquel devraient adhérer les pouvoirs publics. L’environnement est aussi et surtout une question de textes et de lois qu’il faudrait impérativement appliquer.
Autrement dit, il est nécessaire qu’un « pollueur » soit sévèrement sanctionné. Les textes sont faits pour être appliqués, n’est-ce pas ? Malheureusement, entre le texte et son application, il y a tout un fossé. La discipline devrait s’imposer par la rigueur d’une loi. Un sens que les pays développés ont très bien saisi. D’où l’explication de la propreté de leurs villes. Le civisme ça s’apprend, affirment des sociologues. Ces spécialistes, appelés sous d’autres cieux les parents du peuple, qu’on devrait associer dans toutes les décisions relatives à la gestion urbaine d’une ville. Certains citoyens de par leurs actes irréfléchis ou volontaires, ou les deux à la fois, s’approprient, faut-il le reconnaitre, des lieux publics, les polluent et portent ainsi préjudice à autrui et à l’environnement. A titre indicatif, il est à souligner qu’un litre d’huile usagée peut contaminer 1 million de litres d’eau et réduire l’oxygénation de la faune et de la flore. En attendant qu’une police de l’environnement voit le jour, nous saluons l’initiative dudit groupe.