Sans surprise, la session extraordinaire de l’APC de Sidi Amar, tenue hier matin au siège de la Municipalité, a viré au fiasco, comme cela été annoncé dans notre édition d’hier. L’ordre du jour, soumis pour adoption, a été rejeté par 15 élus sur les 23 que compte l’Assemblée. Cela, en signe de protestation des élus-frondeurs de la non-satisfaction du maire à satisfaire une proposition émise depuis mercredi dernier par les 2/3 de l’Assemblée, celle d’effectuer un remaniement intégral de la composante du Conseil exécutif. Et cela, pour la bonne marche des services communaux.
La raison du boycott de cette session extraordinaire est une réponse claire au maire pour son refus au remaniement de la composante humaine du Conseil de l’Exécutif et le soumettre à l’ordre du jour. Selon nos dernières informations, à la suite de ce revers cuisant, le P/APC aurait formulé le désir d’amorcer un dialogue avec l’opposition pour satisfaire à leurs doléances et leur a donné rendez-vous pour les prochains jours pour débattre des situations en suspens.
Selon nos sources, ce nouveau revirement augure de la tenue d’une prochaine session extraordinaire qui comprendra un point additif à l’ordre du jour, celui du remaniement de la composante humaine du Conseil de l’exécutif. Il faudrait rappeler qu’il y a quelques jours, 9 membres du Conseil de l’exécutif qui en compte 16 entre présidents de commissions et délégués de secteurs de cette assemblée, ont déposé leur démission collective des commissions et autres instances, en signe de protestation pour le manque de respect aux élus, leur marginalisation et la non-satisfaction de la revendication d’un certain nombre d’élus.
Dans une lettre adressée par 15 élus-protestataires sur les 23 qui siègent à l’APC, ils signalent s’être mis d’accord sur un retrait de confiance à l’édile, en apposant leurs signatures sur le document de retrait de confiance du président d’APC, en l’occurrence Ahmed Boumaiza.
Le document en question comportait pas moins de 16 points de revendications. Les élus-frondeurs réclament clairement le départ du maire pour mettre un terme à la gestion individuelle et aléatoire du P/APC.
Les 15 signataires ont toujours considéré le maire est responsable des retards dans la réalisation de projets publics et les différents plans de développement de la commune. Cet état de fait s’est répercuté négativement sur la gestion normale des affaires des administrés. Il est également pointé du doigt pour plusieurs autres griefs, notamment les passe-droits et le manque de transparence dans l’attribution des projets.
Les protestataires ont considéré que c’est la seule issue possible pour donner une nouvelle dynamique à l’Assemblée en accord avec les aspirations des citoyens de la commune. La crise s’est installée au sein de l’APC de Sidi Amar. Mais en dépit de cela, beaucoup d’élus de l’opposition ne souhaitent pas connaitre le même sort qu’a connu l’APC du chef-lieu de la wilaya qui reste gelée depuis plusieurs mois.
Par : A.Ighil