Par : B. N
Les employés du port sec Avicomar, situé à H’djar Eddis, dans la commune de Sidi Amar ont observé, dans la journée d’hier, un sit-in devant le siège de l’entreprise pour dénoncer la décision portant sur la fermeture du port.
Cette décision qui vient frapper de plein fouet l’entreprise contribuera, selon les dires des protestataire, à la mise en chômage de 104 travailleurs. C’est justement pour cette raison qu’elle a été largement contestée. En effet, les travailleurs nous ont fait savoir qu’ils sont en chômage forcé depuis neuf mois à cause de la conjoncture sanitaire que traverse le pays. Ces derniers ont été profondément satisfaits lorsqu’ils ont regagné, dernièrement, leurs postes de travail avant d’être ébranlés de savoir qu’ils seront prochainement mis à la porte et perdront ainsi leur gagne-pain.
Les protestataires ont également affirmé que les raisons sur lesquelles repose la décision de la fermeture demeurent inconnues, alors que toutes les instructions de la fiche de données de sécurité sont respectées. « Les capacités de stockage sont respectées, les mesures de l’élimination des déchets sont dûment prises et toutes les servitudes relatives aux installations énergétiques sont également respectées » affirme un employé avant d’ajouter que ce n’est pas aux employés de payer le lourd tribut de ces décisions.
Pour rappel, dans une déclaration à la presse en marge des Assises nationales sur l’économie de la connaissance, au Centre international des conférences (CIC) à Alger, le ministre des Finances, Aymen Benabderahmane, avait déclaré que la fermeture de certains ports secs est une décision souveraine et que cette fermeture demeurera « jusqu’à ce qu’on revienne au fonctionnement normal et normatif de nos infrastructures portuaires ». La décision de la fermeture de seize ports, relevant des directions régionales d’Alger, Oran Annaba, Constantine et Sétif a été notifiée par le directeur général des Douanes le 28 mars dernier.