Par : Adem Allaeddine
Ils sont chargés de nettoyer les quartiers de la ville. Une mission qui n’a rien de facile. Face à la complexité de la tâche, ces agents recrutés pour la circonstance, sont aujourd’hui confrontés à un véritable dilemme. Il s’agit, en effet, de l’incivisme de certains citoyens ou plutôt locataires qui s’obstinent à ne pas adhérer à ces efforts dont l’objectif est d’assainir la ville de ses déchets. Des locataires qui continuent de salir leur environnement immédiat et de contribuer, de ce fait, à la dégradation du cadre de vie. La protection de l’environnement est, faut-il le reconnaitre, le cadet des soucis du citoyen algérien, s’accordent à dire certains analystes avertis. Rencontrés il y a deux jours, des agents ont tenu à témoigner et à exprimer, également, leur ras-le-bol de ces incivilités qui ne font, malheureusement, que retarder le nettoiement de la ville. Une ville qui a sombré, des années durant, dans une insalubrité totale. Et c’est le moins que l’on puisse dire à propos de l’état de déliquescence avancé de tous les quartiers, ou presque. Devant ce triste et accablant constat, l’idée d’une police de l’environnement s’impose à plus d’un titre. Une idée revendiquée par ceux qui s’accrochent toujours à l’environnement et à l’écologie en général. Seul moyen peut être pour remédier à une situation plus que désolante. Une situation qui semble ancrer dans les « mœurs » d’une bonne partie de la population. Inqualifiable est certainement le comportement de certaines ménagères qui continuent de jeter, du haut de leur balcon, leurs déchets ! Une problématique qui devrait être un thème intéressant d’une étude en sociologie. Certains spécialistes n’hésitent pas, d’ailleurs, de qualifier l’Algérien, en général, de quelqu’un d’indiscipliné, en matière de civisme surtout. Une description qui demeure, à priori, juste en constatant la saleté dans laquelle « baigne » Constantine. Un constat partagé aussi par les autres grandes métropoles. Ainsi, pour redorer le blason terni de cette ville millénaire, il faudra, sans doute aucun, beaucoup de moyens, humains et matériels, mais aussi et surtout beaucoup de civisme, avec un grand C, de la part du citoyen. Sans lui, tout cet effort tardif des pouvoirs publics risque d’être voué à l’échec.