Par : A.A
Plus de quatorze ans après le lancement des travaux d’extension du CAC, Centre anti-cancer, du CHU de Constantine, le projet n’est toujours pas achevé, au grand dam des malades. Face à cette situation, les patients soumis, faut-il le reconnaitre, à un véritable dictat, sont appelés à se déplacer à Batna ou Annaba. En quatorze ans, sous d’autres cieux bien évidemment, beaucoup de choses auraient été réalisées et avec la qualité souhaitée. Chez nous, il faut toujours du retard même pour des projets « minuscules » qui ne demandent que quelques mois pour voir le jour. Le retard, tout porte d’ailleurs à le croire, dans ce projet et dans d’autres, semble s’installer pour devenir vraiment une « spécialité typiquement algérienne » que personne des services concernés n’ose dénoncer. Et la question qui s’impose, en effet, cette histoire de retard dans nos différents projets est-elle une fatalité ? Ces retards que, seul le contribuable continue de payer de sa « poche » la réévaluation des coûts des matériaux de construction, qui ne cesse presque chaque jour de prendre de l’altitude et ce, en l’absence totale de l’Etat, en matière de régulation des tarifs fixés, généralement par des spéculateurs sans scrupules. De toute manière, le projet d’extension du CAC est en effet un exemple édifiant qui résume, en clair, tout le marasme dans lequel le système de santé dans notre pays est profondément plongé. Et c’est toujours le malade qui subit les conséquences d’une gestion approximative de ce secteur névralgique. Le temps est venu pour que chacun assume ses responsabilités et qu’on en finisse, une fois pour toutes, avec des excuses, proches du mensonge, pour justifier des situations qui n’exigent pas une grande « ingéniosité » pour qu’elles soient concrétisées sur le terrain. Et c’est bien dommage.