Par : Bouchra Naamane
Le wali d’Annaba a saisi les forces de l’ordre afin qu’ils ouvrent une enquête liée à l’octroi d’un « permis de construire » non conforme à la règlementation en vigueur, délivré par le vice-P/APC, chargé des travaux au niveau de la plage Rizi Amor (ex-Chapuis), ont indiqué les services de la wilaya d’Annaba.
« Le wali d’Annaba est intervenu suite au lancement des travaux de réalisation d’une plateforme pour l’exploiter à des fins commerciales au niveau de la plage Rizi Amor et ce, après avoir obtenu un permis de construire non-conforme à la réglementation en vigueur, délivré par le vice-président de l’Assemblée populaire communale chargé des travaux d’Annaba. Ledit permis ne révèle pas la superficie à exploiter, ni les redevances à payer, ce qui prive les caisses de la municipalité d’Annaba de revenus financiers. Le wali a donc décidé de la suspension immédiate des travaux et la remise en l’état des lieux. Il a, par ailleurs, adressé une correspondance aux autorités sécuritaires afin d’ouvrir une enquête à ce sujet et de lancer des poursuites judiciaires contre tout individu dont l’implication serait prouvée dans l’atteinte à ce bien public », indique le communiqué publié hier sur la page Facebook officielle de la wilaya d’Annaba. « En outre, la question de la lutte contre les constructions illicites et anarchiques ainsi que les atteintes aux biens publics est la mission de tous. Il convient de lutter contre ce phénomène et d’empêcher sa propagation à travers toutes les communes d’Annaba », conclut le même communiqué. Le vice-P/APC concerné par ce communiqué serait M. Kamel Boulahya, qui occupe actuellement le poste mentionné par les services de la wilaya.
De son côté, l’APC d’Annaba a publié un autre communiqué indiquant que « Suite au communiqué reNdu public par le wali d’Annaba, le 30/05/2021, portant sur la construction d’une plateforme sur la voie publique au niveau de la plage Rizi Amor, en vertu d’une autorisation délivrée par les services de la mairie, nous avons pris, nous président de l’APC, toutes les mesures nécessaires. L’autorisation a été annulée et les lieux ont été remis à leur état initial tout en veillant à ce que ce genre d’agissement ne se reproduise pas ».
Contacté par Le Provincial dans le but d’avoir plus d’informations sur les mesures qui vont être prises à l’encontre du vice-P/APC M. visé par le communiqué, le maire d’Annaba, M. Tahar Merabti, a fait savoir que l’APC attendra la fin de l’enquête qui va être diligentée par les autorités sécuritaires avant de décider de la nature des mesures qui pourraient être prises à cet effet, et qu’aucune mesure conservatoire n’est prévue pour le moment.
Le même responsable a également signalé qu’il s’agit d’une autorisation d’exploitation de l’espace en question et non pas d’un « permis de construire » comme l’avait indiqué le communiqué de la wilaya. « Non, ce n’est pas un permis de construire, ils ont dû se tromper. Le permis de construire nécessite une étude technique et une longue procédure administrative. Il s’agit en effet d’une autorisation d’exploitation temporaire qui a été délivrée par le vice-président de l’APC », explique M. Merabti tout en précisant que ce genre d’autorisation ne nécessite pas sa signature et peut être délivrée le plus normalement du monde par l’élu chargé des travaux, sans passer par le maire.