Par : Adem Allaeddine
Le centre d’examen du permis de conduire de Daksi ne répond plus aux normes de sécurité routière. C’est un constat sans appel dressé par un inspecteur principal, préférant garder l’anonymat. Il est difficile de parler d’une évaluation proprement dite dans des conditions pareilles, a-t-il tenu à préciser. Avec plus de 120 candidats par jour, la moyenne, il n’est pas du tout évident de faire un travail correct, ajouta-t-il. Un problème que le ministère de tutelle semble négliger au détriment de certaines considérations, certainement fausses. Il est temps d’en finir, dira-t-il, avec cette politique des chiffres, à l’origine de tous les dangers auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. Et si le taux des accidents de la route ne cesse de prendre de l’altitude, c’est aussi à cause de ces conditions de travail, martela-t-il. Pour lui, la causalité entre les deux est de plus en plus évidente. Pour faire une bonne évaluation, il faut travailler dans des conditions saines et agréables. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Tous les inspecteurs, nouvelle appellation de l’examinateur, sont soumis à des conditions de travail extrêmement difficiles. Une inspectrice n’hésite pas, d’ailleurs, à fustiger ceux qui sont derrière ces circulaires qui les obligent à faire passer le plus grand nombre possible de candidats, sans se soucier des conditions de passage. Selon notre interlocutrice, les choses devraient impérativement changer. Une bonne évaluation lors d’un examen conduira certainement à réduire le taux des accidents mortels sur nos routes. Une règle que tout le monde s’accorde à dire. En attendant que les centres d’examens en chantier, voient le jour, il faudra commencer par améliorer les conditions au niveau des centres déjà existants. À titre indicatif seulement, le centre de Daksi ne dispose d’aucune commodité. Les candidats et les examinateurs sont contraints de satisfaire leurs besoins naturels dans les établissements scolaires limitrophes ! Un problème sur lequel devraient sérieusement se pencher les services concernés dans les années à venir.