Par : Amar Ait Bara
Comme un peu partout à travers le territoire national, les habitants d’Annaba sont confrontés, cet été, à des températures particulièrement élevées. Ce qui n’est pas non plus une nouveauté. Mais cette année, la flambée du nombre de cas de contamination à la Covid-19 ont fait que la vie soit de plus en plus pénible. Les vagues de chaleur autre fois surmontables et supportables grâce à une bonne journée de baignade au niveau de l’une des nombreuses belles plages que compte la wilaya, sont de plus en plus pénibles.
Après ce qui ressemblait à une sorte d’accalmie, de nombreux vacanciers ont loué des appartements et des maisons pour les vacances, un peu partout à travers le territoire de la wilaya. Surtout, lorsque les autorités centrales ont décidé de placer toutes les autres grandes villes côtières sous le régime du couvre-feu.
Mais la menace de la contamination a contraint les pouvoirs publics à fermer les plages et Annaba est devenue une ville inanimée et quasi-déserte. La solution préconisée par les autorités locales était judicieuse, dans la mesure où personne –ou presque- ne peut accéder aux plages souvent bien surveillées par les forces de l’ordre et éviter par voie de conséquence un rebond de la contamination. La majorité des gens s’évitent par précaution, ne s’embrassent plus, le centre-ville de Bône la Coquette est devenu triste et monotone et les quelques citoyens s’empressaient de faire les courses pour rentrer chez eux.
La circulation est moins dense au niveau du Cours de la Révolution qui est désespérément vide, puisque les crèmeries ne peuvent plus servir à table, sauf les glaces à emporter. Les pouvoirs publics sont revenus à l’ancien système, sans l’application du couvre-feu ; le port de la bavette est redevenu obligatoire à défaut d’une amende de 10.000 dinars pour le contrevenant. C’est la monotonie et la mélancolie qui règnent et ceci est visible sur les visages des jeunes et des moins jeunes à la recherche de fraicheur de la mer et de ses bienfaits. Au niveau de tous les commissariats, les barrages sont dressés par la police pour exiger de tous les occupants des véhicules le port de la bavette.
Aussi, de nombreux cafés servent uniquement les boissons à emporter, comme au début de la pandémie. Le couvre-feu n’a pas été décrété comme au niveau de 35 autres wilayas, mais les barrages fixes se sont multipliés pour dissuader les vacanciers en provenance des autres villes en les obligeant à faire demi-tour. Ayant pris conscience de la gravite de la situation, l’importance du vaccin se fait ressentir, après l’appel des scientifiques et des autorités locales, les Annabis ont de suite pris d’assaut les lieux et services de santé dégagés à cet effet en se faisant vacciner en masse.
Faisant preuve de civisme et de discipline, ces derniers font plus attention à leur santé en optant pour les gestes barrières, port de masques et en optant également pour la distanciation physique. La vaccination demeure la seule solution pour stopper la propagation de ce virus mortel qui est en train de faire des ravages. La vaccination se fait pour tous ceux qui le désirent, les malades chroniques, les jeunes, les vieux et les travailleurs exerçant dans les secteurs public et privé. Certaines wilayas se sont effondrées suite à la flambée de l’épidémie du coronavirus avec le manque de moyens qui se fait sentir tel que l’oxygène utilisé dans la détresse respiratoire. Et Annaba n’est, malheureusement, pas une excéption.