La pénurie des imprimés au niveau des guichets de l’Etat civil du chef-lieu de wilaya refait surface. Ainsi, les extraits de naissance et les certificats de résidence se font de plus en plus rares. Cette pénurie récurrente n’a en effet que trop duré. Epuisé et désabusé à la fois, par les autres soucis de la vie quotidienne, le citoyen se trouve aujourd’hui confronté à un autre type de problèmes auquel il ne s’attendait certainement pas. Rencontrée au niveau de l’arrondissement de Bellevue, une citoyenne n’a pas caché son désarroi face à cette histoire de papier ou d’imprimés, inexistants, dit-elle, depuis plusieurs jours.
À en croire les dires d’un chef de service, le problème est sérieusement posé. Selon lui, la quantité envoyée aux différents arrondissements urbains est nettement inférieure à la demande exprimée. D’où l’explication de cette perturbation dans les guichets de l’Etat civil, a-t-il tenu à préciser. La seule certitude pour le moment est que le citoyen continue de payer les frais d’une situation pour laquelle il n’est nullement responsable. Et dans cette histoire invraisemblable des imprimés rarissimes dans tous les bureaux de l’Etat civil, il y a des urgences qui n’attendent pas et qu’il faudrait, sans doute, traiter avant d’autres.
Quoiqu’il en soit, le citoyen à Constantine ne demande, en fait, que juste son droit à un extrait de naissance. Est-ce trop demander ? Et peu importe les raisons ayant entraîné cette « pénurie », rien ne justifie cette perturbation dans l’Etat civil d’une grande métropole. Autrement dit, une telle situation n’aurait jamais eu lieu si on avait, en matière de prévisions, ce sens nécessaire d’anticipation. Autrement dit, la population de la ville, faut-il le rappeler, n’est plus la même et ses besoins aussi. Malheureusement, entre un droit, légitimement exprimé par le citoyen, et la réalité du terrain, il y a tout un fossé. Interrogé par un confrère, le DRAG a donné une autre version des faits en affirmant que le problème ne devrait pas se poser et que toutes les dispositions ont été effectivement prises pour le retrait des imprimés de l’Etat civil.
Adem Allaeddine