Par : M. Rahmani
A Annaba, les atteintes à l’environnement se suivent et ne se ressemblent pas, portant gravement préjudice aussi bien à la faune qu’à la flore, mais aussi en polluant des terres agricoles, seule ressource pour les habitants des campagnes de nos régions. Pourtant, les lois sur la protection et la préservation de l’environnement, celles relatives aux terres agricoles, sont strictes et claires, prévoyant des sanctions sévères à l’encontre des contrevenants.
Mais, apparemment cela n’a pas dissuadé certains qui continuent à se comporter et à agir comme bon leur semble, ignorant ou feignant d’ignorer ces lois. En effet, ce sont pas moins de 30 hectares de terres agricoles qui sont menacés par une pollution qui normalement n’aurait pas du tout, dû exister car les responsables ne sont même pas inquiétés des conséquences du déversement des eaux usées d’un projet de logements ruraux à Cheurfa, une commune située au Sud-ouest de la wilaya d’Annaba.
Le réseau des canalisations qui suit le cheminement de la route communale traverse parfois des terrains agricoles appartenant à des particuliers, la plupart exploitant ces terres qui, pour l’arboriculture, qui pour les cultures maraichères particulièrement la tomate industrielle, qui pour la céréaliculture ou encore l’élevage de poulet de chair, d’ovins ou de bovins.
Le réseau en question qui s’est arrêté net au niveau d’un terrain d’une dizaine d’hectares a fini dans un grand trou béant où se déversent ces eaux, inondant tous les espaces et s’infiltrant jusqu’aux nappes phréatiques. Les eaux souterraines de toute la région se trouvent ainsi polluées et ne peuvent de ce fait être utilisées pour l’irrigation, ce qui constitue une atteinte grave à l’environnement et une menace sur la santé des habitants des lieux et une perte de leurs moyens de subsistance que sont l’exploitation de ces terres.
Agriculteurs et éleveurs ont adressé des écrits aux autorités, directions de l’environnement, de l’agriculture, des ressources en eau, travaux publics, santé et population, à la chambre de l’agriculture et au Président de l’APC de Cheurfa, dans l’espoir d’arrêter cette catastrophe environnementale qui menace de détruire 30 hectares de terres agricoles et de polluer toute la nappe phréatique de la région. Les services agricoles et de l’environnement ont répondu et se sont déplacés sur le terrain pour faire le constat de la situation et établir un rapport sur la situation, mais rien n’a changé depuis et les eaux usées continuent à inonder les terres.
Le 1er mars courant, le Président de l’APC de Cheurfa a adressé un écrit aux concernés leur demandant de se rapprocher de ses services pour présenter les documents prouvant la propriété des terrains où se déversent les eaux usées et ce, dans les 5 jours qui suivent, passé ce délai, ses services poursuivront les travaux de réalisation du réseau d’assainissement.
Un autre écrit détaillé expliquant la situation avec force documents a été adressé récemment au wali d’Annaba pour que la situation soit prise en charge et ainsi stopper cette atteinte grave à l’environnement.