Pressenti pour beaucoup de sportifs à Annaba comme étant l’homme de la situation, autant pour ses qualités intrinsèques que pour sa passion, pour relancer cette discipline sportive qu’est l’escrime que Rahmaoui Abdenacer considère comme en «déperdition». Notre interlocuteur, ancien membre de l’équipe nationale d’escrime qui possède un palmarès des plus prestigieux, apporte des réponses tout à fait intéressantes pour redorer le blason terni d’un sport qui a donné à la ville tant de satisfactions au niveau national qu’international.
Présenter vous et rappeler à nos lecteurs votre palmarès sportif ?
Je suis né le 20 décembre 1954 à Annaba. Je suis retraité de la direction de la Jeunesse et des Sports où j’ai occupé le poste d’administrateur principal. Très jeune, j’ai été membre de l’équipe nationale d’escrime et champion d’Algérie de 1975 à 1978 en fleuret et épée, et aussi détenteur de la coupe d’Algérie en 1978 en épée. Au plan international, j’ai été vice-champion du Maghreb en 1972 et en 1974 en fleuret et j’ai pris part aux Jeux méditerranéens d’Alger en fleuret où j’ai été suis classé 7ème. En outre, je suis titulaire d’un diplôme de 3e degré et j’ai occupé le poste d’entraîneur national des équipes juniors et espoirs.
Quel constat faites-vous concernant la pratique de l’escrime à Annaba qui a, dans le passé, connu ses moments de gloire ?
Cette discipline, voilà à peine quelques années, a ramené de grandes satisfactions. Cette activité sportive se trouve actuellement au stade de la déperdition. A moins d’une reprise en main sérieuse, elle finira par disparaître. Il ne faudra pas oublier que la ville d’Annaba a été présente parmi l’élite sportive par une pléiade d’excellents escrimeurs, à l’exemple de feu Touaibia Abdelouahab, Moussaoui Youcef, Rassoul Yacine, Abdeslam Mohamed Nacer et Zoubir, les frères Outaidelt, Amar Guemiche, et chez les filles, les sœurs Abdeslam, Safia et Djamila. il y a le manque de dirigeants engagés à même de perpétuer l’activité de la discipline et surtout l’absence d’une politique de formation pouvant permettre d’assurer la relève et l’émergence de nouveaux talents.
Quel est le message que vous tenez à envoyer pour relancer une discipline sportive délaissée depuis des années ?
Les anciens escrimeurs, disposant d’une longue expérience dans la discipline, sont en mesure de maîtriser convenablement leur rôle de formateur. C’est la raison pour laquelle je lance un appel à ceux qui gèrent la Ligue d’escrime depuis des années, sans pour autant réussir à développer la pratique sportive de cette discipline d’une manière positive, à procéder au renouvellement de son assemblée générale où les anciens escrimeurs pourront être membres. En ce qui me concerne, je suis en mesure de reprendre du service et de remettre cette discipline sur rail. Après la disparition de feu Abdeslam Mohamed Nacer, je me considère le doyen de cette discipline à Annaba. Il est de mon devoir d’apporter tout mon savoir afin que cette discipline redore son blason terni.
Entretien réalisé par A.Ighil