Un vent de contestation souffle sur l´entreprise des transports urbain et suburbain (ETUSA) de la zone industrielle de Meboudja. Un mouvement de protestation a été organisé par l’ensemble des travailleurs sous forme d’une série de rassemblements. Le dernier en date a été organisé, jeudi dernier, aux abords du siège du médiateur de la République. «La hogra règne en maître dans notre entreprise», nous avouera l’un des travailleurs qui a préféré garder l’anonymat, retrouvé sur les lieux du rassemblement.
Ainsi, à travers ces sit-in, les protestataires ont voulu dénoncer la situation délétère à laquelle est confrontée leur entreprise. Ils réclament, en premier lieu, le départ du directeur général. Dans une pétition, dont nous détenons une copie, les contestataires accusent le premier responsable de l’entreprise de mauvaise gestion et d’avoir exercé des intimidations en soulevant des dépassements gravissimes.
Les employés en colère ont également dénoncé son abus de pouvoir et son népotisme. Les travailleurs reprochent au Dg son entrave au partenaire social dans l’exercice de ses fonctions et cela depuis l’installation du Syndicat d’entreprise durant six mois et l’un de ses membres est sous le coup d’une suspension arbitraire, note le document.
Les travailleurs n’ont pas omis de souligner les promotions aléatoires basées sur la discrimination en violation à la règlementation en vigueur. Ce qui a occasionné la création de conflits au sein de l’entreprise parmi les travailleurs qui sont grandement marginalisés. Bien qu’il y’ait certains parmi eux qui sont dotés de compétences professionnelles. Il est aussi signalé que, dans la gestion de l’entreprise, les tâches et responsabilités ne sont pas précisées, provoquant un véritable chaos au sein des différents services.
L’entreprise possède un parc roulant d’une trentaine de bus qui ne couvrent pas l’ensemble des lignes de transport urbain et suburbain. Les travailleurs ne comptent pas en rester là puisqu’ils envisagent d’organiser un autre rassemblement, le quatrième du genre, cette fois-ci devant le siège de la wilaya pour alerter le chef de l’Exécutif, Abdelkader Djellaoui.
Par : A.Ighil