Par : Amar Ait Bara
Voilà les retombées de la mauvaise gestion de l’ancien directeur de cette entreprise qui a mis en danger l’entreprise et les familles des travailleurs qui demandent aujourd’hui l’intervention du ministre de l’Industrie pour les sortir de cette situation. Les travailleurs de l’ESTEP Annaba, « Est Equipements Professionnels », ex-SONACAT, observent encore une fois une grève illimitée pour dénoncer la situation déplorable dans laquelle ils vivent. Au niveau de l’entrée de cette entreprise, sise au boulevard de l’Afrique, une grande pancarte est érigée depuis plus de 10 jours sur laquelle sont portées toutes leurs doléances. En effet, ces travailleurs qui n’ont pas été payés depuis le mois de juillet, soit 9 mois, accusent leur ancien directeur d’être derrière cette faillite. Ces mêmes accusations relatives à la mauvaise gestion ont été prouvées à la faveur des conclusions de l’expertise et de l’audit externe qui ont duré depuis 2012. Ainsi, après plusieurs grèves, sit-in et rapports transmis au président du groupe ELECE, l’ancien directeur indélicat a été relevé de ses fonctions, après les conclusions de l’audit. Le nouveau directeur, fraichement installé, a hérité d’une situation désastreuse et sa désignation à la tête d’une entreprise endettée s’apparente beaucoup plus à un cadeau empoisonné. Alors que c’est la fuite en avant des différentes structures centrales, responsables de l’ESTEP, qui ne voulaient même pas aider cette entreprise endettée, idem pour le groupe qui ne voulait pas assurer les salaires des travailleurs qui souffrent depuis 9 longs mois. En effet, toutes les charges fiscales et parafiscales n’ont pas été honorées et les travailleurs se retrouvent sans aucune couverture sociale. D’ailleurs, aujourd’hui le nouveau directeur ne pouvait assumer ces difficultés financières et, ainsi en gestionnaire avisé, il décida de procéder au payement des impôts avec un échéancier établi avec le Trésor public. Et, malgré sa bonne volonté, tous les contrats élaborés avec l’ESTEP/Annaba ont été annulés par les contractants et les co-contractants, pour manque de confiance, le dialogue est ainsi rompu avec les responsables de ladite entreprise. Celle-ci chavire et risque de couler comme « le Titanic », et personne ne veut tendre la main et venir en aide à ces travailleurs dont l’avenir est hypothéqué. Le nouveau directeur, devant cette situation financière catastrophique, ne sait plus à quoi s’en tenir, ni par quoi commencer malgré la solidarité les travailleurs et du syndicat.