Afin de préserver le patrimoine historique ainsi que la mémoire collective, les restes des corps de chouhada de la guerre de libération nationale ont été exhumés depuis le cimetière de Bouhdid vers le nouveau cimetière des martyrs qui sera érigé au pied du mémorial des martyrs «Maqam Echahid» en pleine réhabilitation, a indiqué, hier, la wilaya d’Annaba à travers sa page Facebook. L’opération d’exhumation des ossements des 46 restes des corps des Chouhada a été effectuée par les éléments de la protection civile avec la participation d’un médecin-légiste, des éléments de la Sûreté nationale ainsi de la gendarmerie, en présence de plusieurs services et des représentants de la famille révolutionnaire.
Ces restes des corps seront transférés avec le plus grand soin vers le siège de l’APC d’Annaba. Quant à la date de réinhumation des restes des Martyrs de la révolution contre l’occupant français elle est fixée avant le 1er novembre. Cette initiative du wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, pour la création du cimetière des Martyrs et d’un musée du Moudjahid est hautement saluée par la population.
Annaba a été longtemps mise aux oubliettes malgré les grands noms de la révolution natifs de la région. Certains historiens ont largement évoqué les préparatifs de l’évènement historique du 1er novembre 1954 et citent le mont de l’Edough comme un haut lieu de la révolution. Le domicile du moudjahid El Hadj Mahmoud Rachedi, dit Alaoui, de la zaouïa d’El Alaoui, sous la houlette de feu Amar Benaouda Ben Mostefa, membre du Groupe historique des 22. Mahmoud Rachedi a été un soutien logistique de l’Armée de Libération Nationale. Sans omettre de remémorer l’attentat commis, au nom de la révolution, par un enfant de la ville, en l’occurrence Mohamed Bensadok, qui serait toujours en vie et résiderait à Blida, auteur de l’assassinat du traitre Ali Chekkal au milieu d’une foule dans la tribune officielle du stade de Colombes à l’occasion de la finale de coupe de France de football. Une longue liste de noms originaires de l’ex-Bône qui se sont sacrifiés pour que vive l’Algérie indépendante.
Par : A.Ighil