Par : Aek Djerbah
« Ne ressent la braise que celui qui marche dessus ». Un proverbe bien de chez nous qui retrace l’attitude de ceux qui n’essaient jamais de se mettre à la place de ceux qui souffrent. « Prenez soin de ces anges et observez les avec un œil clément «bi ayn al rahma », Dieu vous ouvrira grand les portes du paradis », c’est en ces termes que Mme L.A, présidente de l’association des parents d’élèves s’est adressée aux autorités, à leur tête le wali et le P/APW, lors de la célébration de la journée mondiale des enfants aux besoins spécifiques. En effet, à quelques encablures de Bellimour, exactement à Chenia, à mi-chemin entre Bordj Bou Arreridj et Bordj Ghedir, se trouve le centre pédagogique, la bâtisse s’étend sur des centaines de mètres carrés, au milieu d’un site pittoresque, favorable au développement de cette frange vulnérable de la société, à vrai dire encadrée par un personnel compétent qui déborde d’humanisme et de surcroit voué à sa mission. Il se bat tant bien que mal avec les moyens du bord. L’établissement accueille plus de 68 enfants aux besoins spécifiques. Mme la présidente de l’association, L.A, se consacre à cette cause et a besoin d’aide humaine et matérielle ainsi que du soutien des autorités et des bienfaiteurs pour bien accompagner ses enfants dans leur développement et leur permettre de s’intégrer au sein de la société. Pour elle, le souci majeur du centre demeure incontestablement les conditions de transport, le bus devant assurer la liaison se trouve dans un piteux état, sans chauffage, dans une région connue pour son froid polaire. Le wali s’est montré très attentif aux doléances de l’association, il a promis de recevoir les représentants dans son bureau pour discuter d’une éventuelle aide devant rendre le sourire à ces innocents. Il est utile de rappeler que le ministère de la Solidarité tarde à débloquer la subvention supplémentaire au profit du centre, lequel fait face à un sérieux problème en matière de gestion financière. Cependant, l’association croit dur comme fer que la bataille qu’elle mène exige davantage de patience.