Par : Amar Ait Bara
Pour dénoncer ce qu’ils appellent une campagne de déstabilisation et l’ingérence dans leur section syndicale, les sidérurgistes ont observés jeudi entre 9 heures et 11 heures, un sit-in de solidarité avec leurs représentants syndicaux. Selon eux, le motif principal demeure cette campagne orchestrée par le premier responsable UGTA Annaba visant surtout à créer la zizanie et le doute pour préserver les intérêts à l’issue du versement de la 2ème tranche d’investissement. En effet, la première tranche de l’investissement était de l’ordre de 1 milliard de dollars qui était destinée à la rénovation de plusieurs infrastructures dont les hauts fourneaux. Ayant compris le manège, les sidérurgistes ont observé jeudi dernier une grève désorganisée d’une courte durée avant de regagner leurs postes de travail. La manipulation qui visait à déstabiliser la section syndicale de l’usine a échoué; celle-ci n’a pas aboutie, explique un employé. Les sidérurgistes ont observé jeudi dernier un sit-in au niveau même du complexe Sider El Hadjar. Selon ces derniers, ils n’ont pas suivi le mot d’ordre qui a été pourtant validée par le secrétaire général de l’union général des travailleurs de la wilaya d’Annaba UGTA/Annaba.
La plateforme revendicative était liée à l’augmentation des salaires et primes et surtout le retrait de confiance de l’actuel secrétaire de l’UGTA d’El Hadjar, avec l’option de remplacement de celui-ci par l’actuel membre du CP, comité de participation. Ayant compris la stratégie, une fois réunis les travailleurs sont restés fidèles à l’actuel représentant, tout en scandant des propos hostiles à l’encontre du SG/UGTA de la wilaya d’Annaba qui était derrière cette manipulation qui s’est soldée par un échec, grâce à la vigilance de ces derniers. Ce stratagème a été mis à nu, car en réalité, l’objectif était le social et ses avantages ainsi que les finances. Le bras de fer entre la section syndicale et le premier responsable du complexe était fictif et provoqué volontairement par le premier responsable de l’union de wilaya pour écarter les responsables syndicaux de Sider qui ont refusés de marcher dans ses combines qui consistent à s’accaparer de la gestion des œuvres sociales. Un syndicaliste contrarié dira : « Les travailleurs ont été induits en erreur et personne n’a suivi le mot d’ordre de grève lancé par le premier responsable syndical d’Annaba, qui n’a aucune représentativité au sein du complexe.
Ceci n’est qu’une perturbation dans le but de nuire à la démarche des syndicalistes de l’entreprise qui sont soutenus par tous les travailleurs sidérurgistes ». Selon le communiqué, les travailleurs tiennent toujours aux représentants de la section syndicale de Sider et il n’existe aucun problème. Effectivement, selon l’avis de tous, il n’existe en ce moment aucun litige ni problème d’ordre professionnel entre les représentants de la section syndicale et les responsables du complexe, puisque des réunions périodiques sont tenues entre les deux parties pour débattre et soulever les problèmes des travailleurs. Et, à ce sujet, on croit savoir qu’à l’issue de ces mêmes réunions, de nombreux problèmes ont été exposés entre les deux parties et résolus de facto, a tenu à expliquer un représentant des travailleurs, ulcéré par cette fausse grève. Ainsi, un communiqué dont on a été destinataire d’une copie, émanant du conseil syndical de Sider dénonce le trouble que provoque ce responsable syndical qui s’ingère dans les problèmes internes du complexe qui reste une ligne rouge à ne pas franchir.
Aussi, nous apprenons que le SG /UGTA n’a aucun droit de prendre des décisions à la place du partenaire social surtout dans le dossier de permanisation des travailleurs CTA et CDD. Aussi, à travers ce communiqué, les représentants syndicaux interpellent le président de la République à intervenir auprès du SG /UGTA à l’échelle nationale, Salim Labatcha, afin de mettre fin à cette perturbation et cette ingérence, dont l’instigateur demeure toujours le responsable de l’UGTA de la wilaya d’Annaba, conclut le communiqué.