Âgés entre 19 et 37 ans, 10 prétendants à l’émigration clandestine ont été interceptés au large de Ras El Hamra, lundi à l’aube, par une patrouille des garde-côtes de la wilaya d’Annaba, apprend-on de source bien informée. Entassés dans une embarcation artisanale, le groupe composé de 10 harraga a pris le départ depuis l’une des plages du littoral, ont ajouté nos sources.
Selon les précisions apportées par notre source d’information, les prétendants à cette traversée de la mort sont tous originaires des quartiers populaires de la ville d’Annaba. Sans aucune résistance, les 10 migrants clandestins ont été reconduits par les vigiles de la mer en terre ferme où ils ont subi le contrôle médical d’usage par le médecin de la Protection civile d’Annaba qui a constaté la bonne santé des mis en cause. Les 10 harraga ont été ensuite déférés, hier, par devant le procureur de la République près le tribunal d’Annaba. Il faudrait rappeler qu’en 2009, l’Algérie a promulgué des dispositions pénales contre la migration irrégulière par voie maritime.
C’est la loi n°09-01 du 25 février 2009 portant sur les infractions commises contre les lois et règlements relatifs à la sortie du territoire national (l’article 175 bis 01 du code pénal). Les harraga interceptés par les garde-côtes et présentés devant la justice, encourent une peine privative de liberté de deux à six mois et une amende de 20.000 à 60.000 DA ou l’une de ces deux peines seulement. Pour certains juristes, «cette loi n’a pas vraiment d’effet». Alors qu’un avocat du barreau d’Annaba considère que «les personnes qui risquent leur vie ne sauraient être dissuadées par la perspective de passer quelques semaines en prison ou de payer une amende».
Par : A.Ighil