Les habitants d’El Milia ont célébré, ce dimanche, le 150ème anniversaire de la révolte de leur grand Arch, Ouled Aïdoune, contre l’occupation coloniale française. C’était lors des événements d’un certain 14 février 1871, répertoriés telle une révolte de la population locale contre le système d’injustice imposé par les nouvelles autorités coloniales. Ce jour-là, une grande insurrection a été organisée, prenant de court les militaires français, confinés dans leur tour d’El Bordj, à El Milia. Il faut dire que le Arch des Ouled Aïdoune était resté le dernier bastion de la résistance dans la région après la prise de Constantine par les Français. La grande insurrection de ce Arch, composant plusieurs communautés locales, avait déjà débuté dès 1851 à l’arrivée des troupes françaises. Cette révolte a atteint son apogée le 14 février 1871, avec l’attaque du Bordj d’El Milia et son but était d’organiser une rébellion contre le nouveau pouvoir colonial. D’ailleurs, selon des récits d’histoire, même les Ottomans n’avaient pas réussi à avoir toute leur emprise sur les communautés composant le Arch des Ouled Aïdoune, qui sont les tribus des Ouled Kassem, Ouled Debbeb et Ouled Hanache.
Ceci dit, l’arrivée des Français, qui avaient mené plusieurs assauts contre la région, qui se sont organisées de 1850 à 1858, était motivée par l’exploitation des richesses locales, notamment le liège. Face à ces assauts, les Ouled Aïdoune ne se sont pas laissés faire, se soulevant, le 14 février 1871, dans une logique de faire face aux injustices faites aux habitants. Dans leur assaut, les révoltés des Ouled Aïdoune se sont attaqués aux positions des troupes coloniales françaises, leur faisant subir de grands dégâts. Ils leurs avaient notamment détruit le camp de leurs soldats de réserves tout en assiégeant durant plus d’une semaine la tour militaire d’El Milia. En représailles, les militaires de l’occupation coloniale ont imposé à la population de nouveaux impôts, de nouvelles injustices en les chassant de leurs terres et en les repoussant loin de leur position et en déportant certains. Si des manifestations ont été organisées par le passé pour célébrer cette insurrection par une association locale qui s’est intéressée à l’histoire et au patrimoine local, aucune autre célébration n’a été tenue depuis plusieurs années par marquer ces événements historiques. Pour cette année et, sous couvert d’un mouvement associatif qui prend forme, une manifestation a été tenue à la bibliothèque communale avec des conférences autour du thème de cette révolte.
H.H