Par : Hamid Daoui
Vraisemblablement, l’insécurité sévit ces derniers temps depuis l’accalmie de la paix civile enregistrée durant toute la période du mouvement populaire pacifique, le hirak où même la harga en mer a carrément cessé, au même titre que pratiquement tous les fléaux qui étaient en hausse. C’est ainsi que la violence urbaine et les autres méfaits ont augmenté dont le dernier en date s’est produit, avant-hier soir vers 20h en plein centre-ville d’El-Khroub ! A en croire un post publié sur le réseau social, un individu aurait kidnappé une jeune fille sous la menace d’une arme blanche avant de prendre la fuite en voiture sans être inquiété ! L’on ignore cependant les causes et les liens entre la victime et le kidnappeur. Néanmoins, la recrudescence des agressions à travers des bandes rivales dans divers quartiers sont signalées régulièrement, y compris dans les communiqués, rendus publics, des services de la Police, la Gendarmerie nationale et dans des pages nombreuses de facebook.
Ce phénomène inhérent aux ghettos urbains et les relogements massifs dans les nouvelles cités, dans un climat d’une marginalisation d’une jeunesse désœuvrée, broyant le noir, sans travail et rongée par le chômage endémique et la consommation croissante des drogues et psychotropes, comme alternative pour combler le vide. Face à l’absence de perspectives offertes par un système prédateur qui a ruiné le pays durant des décennies et s’obstine à accéder aux changements désirées par l’écrasante majorité tout en déployant la violence de l’Etat par la répression systématique comme unique solution aux problèmes de la société, il ne peut qu‘engendrer un cycle de violence tous azimus et faire régner la « peur réactionnaire », en particulier à la veille des échéances prévues dans l’agenda des tenants du système recyclé en place.
Par ailleurs, beaucoup de citoyens paisibles s’indignent dans ce climat d’insécurité en plein jour, mais aussi durant les soirées nocturnes à la défaillance quasi générale de l’éclairage public où l’obscurité règne dans tous les quartiers clochardisés anciens et nouveaux de la ville. Avec de surcroit, des meutes de chiens accompagnés ou errants qui aggravent les peurs des locataires et des passants dans l’indifférence totale des autorités à tous les niveaux des responsabilités, préoccupés semble-t-il par les élections, boudées comme toujours.