Par : Hamid Daoui
Une diplômée universitaire, H.A, en ingénierie des mines attend une réponse de la Carrière géante, de l’Entreprise nationale des granulats, ENG, relevant du secteur public à Bounouara, la daïra d’El-Khroub où elle a passé ses stages pratiques de fin de mémoire d’études avec brio, laissant ébahis les responsables et ouvriers présents sur le site de par les résultats de l’explosion de la mine bien “tirée” dans le gisement minier. Avec une production facilement façonnable par les broyeurs de la station de concassage sans recours préalable à l’usage du brise-roche ou du marteau-piqueur afin d’en tirer les différents variétés, en formes et calibres, de graviers et sables. Notre source révèle aussi que cette jeune demoiselle diplômée de l’Université Badji Mokhtar d’Annaba, s’est distinguée par sa parfaite maitrise de manipulation des engins de travaux publics pendant les manœuvres de ramassage et remplissage des déblais et pierrailles destinés au concassage. Ce qui n’a pas laissé indifférents les ouvriers, techniciens et cadres présents sur le site de l’exploitation de la carrière géante qui contemplaient le champ des manœuvres des matériels roulants et scrutaient ses mouvements avec stupéfaction.
Sans baisser les bras, son chemin continue pour la quête d’un emploi afin de gagner sa vie en toute autonomie et satisfaire sa passion de travailler dans cette filière minière, exclusivement réservée à la gente masculine, voire empreinte de misogynie à l’endroit des femmes, devenues majoritairement plus diplômés que les hommes et plus nombreuses sur les bancs des amphis universitaires.
C’est ainsi qu’elle est allée voir, dans sa quête du travail, du côté du secteur privé dont leur nombre foisonne dans les montagnes de la région au risque de déséquilibrer la cartographie et la topographie montagneuse, notamment dans la circulation des vents et leur influence sur le dérèglement climatique, à en croire un géologue. Mais, malheureusement, pour la jeune ingénieure, la misogynie a joué contre elle, selon l’entrepreneur qui voyait d’un mauvais œil une femme dans son effectif masculin ! Et, par conséquent, elle s’est vu refuser sa demande d’emploi !
Cependant, sa volonté de poursuivre son combat n’a pas été pour autant entamée. C’est ainsi que la jeune universitaire détentrice d’un cursus universitaire s’est inscrite pour concourir au Doctorat dans la filière d’ingénierie minière dans son Université Badji Mokhtar d’Annaba.
A cet effet, elle s’estimait favorite dans cette compétition scientifique, d’autant qu’elle connait parfaitement les niveaux respectifs d’études en classe et la prestation de ses concurrents. Malheureusement, la chance ne lui a pas souri, semble-t-il, ou « le concours de circonstance et l’usage des pratiques anti-pédagogiques, clientélistes, pistonnées, de fraudes et de tricheries en vigueur » dans tout le système éducatif et universitaire, dénoncé par tout le monde, étudiants, professeurs et autres professionnels scientifiques en Algérie et ailleurs.
Ainsi, face aux discours «mielleux » des officiels islamo-conservateurs à l’endroit des femmes et leurs promesses jamais tenues pour l’égalité citoyenne, le combat de celles-ci doit se poursuivre pour imposer le changement radical !