Par : Hamid Daoui
Au moment où la gestion catastrophique de la municipale d’El-Khroub est décriée par l’écrasante majorité de ses administrés, le P/APC aurait reçu un satisfécit de la part de l’administration locale de la wilaya de Constantine, croit-on savoir de sources avisées dans les rouages des institutions territoriales.
La clochardisation de la commune, rongée par l’insalubrité maitre des lieux, les grèves de la « poubelle » à répétition déclenchées par les manœuvres des responsables des Epic de l’assainissement et du président de l’APC en sa qualité de président du conseil d’administration (CA) qui n’a cessé de déstabiliser les entreprises communales par des limogeages intempestifs de leurs directeurs, selon ses humeurs et ses intérêts depuis son premier clash avec le directeur de l’entreprise des travaux de l’éclairage public, l’ETREP, devenu, à en croire des sources, l’administrateurs du plus vieux club constantinois, le CSC. Puis celui en poste de l’entreprise des réfections des trottoirs et routes, l’EASR suivi du directeur de l’EPCA ou encore récemment l’entreprise des espaces verts, l’ECEV dont le directeur a été limogé de son poste pour reprendre celui de l’EPCA en concomitance avec son ancienne, l’ECEV, soit deux entreprises gérées par un même directeur éjecté puis muté avant de revenir à leurs têtes ! Le tout, sur fond de crise sociale soldée avec la récurrence, des années durant, par retards dans les payements des salaires des ouvriers. La vacance du poste de direction de l’EASR a été aussi confiée à un autre directeur, en l’occurrence qui occupe en même temps la tête de l’entreprise de gestion urbaine d’Ali Mendjeli (EGUVAM), vivant au dépend du budget du chef-lieu de commune El-Khroub alors qu’elle reçoit ses propres subventions déposées dans le compte d’une entreprise de gestion créée à cet effet pour la prise en charge des besoins de cette nouvelle circonscription administrative érigée au statut de wilaya !!
Néanmoins, il serait très compliqué et difficile de faire le bilan d’une gestion catastrophique qui a curieusement fait l’objet de plusieurs contrôles et va et vient de l’inspection générale des finances et de la cour des comptes, dont leurs conclusions sont restées sous les boisseaux des tiroirs poussiéreux de l’administration !
Sans s’étaler davantage sur l’incurie de l’APC sur la conduite des affaires de la Cité, caractérisées par le bradage du foncier constructible au profit des forces de l’argent et des fonctionnaires et élus véreux au détriment du développement communal, bien compris.
Les manques à gagner, enregistrés au trésor des contributions diverses de la mairie se chiffrent en milliards de centimes. Les baux de locations de son patrimoine sont conclus par des fuites en avant et sont le plus souvent résiliés sans aucune rentrée du moindre dinar à l’exemple du bail résilié du souk hebdomadaire avant d’être de nouveau mis en adjudication ou encore celui de la location des locaux de l’ex-entreprise des galeries algériennes (EDGA- souk-el-fellah) au prix de 3 milliards de centimes dont l’affaire, est semble-t-il, pendante par devant les tribunaux…etc.
En conséquence de tout çà, des satisfécits sont délivrés aux élus de l’APC et à la médiocrité de son secrétariat général, occupé par un intérimaire confirmé en décembre dernier par un décret signé par la chefferie du Gouvernement. Ce qui n’a pas laissé indifférents beaucoup d’observateurs du microcosme politique local qui suspectent « une caution apportée en guise de récompense » à des élus serviables -et néanmoins – potentiels candidats aux prochaines législatives biaisées du 12 juin, vivant au recyclage du système honni par le hirak populaire et pacifique qui préconise un changement radical à tous les niveaux des institutions de l’Etat, discrédité et corrompu!