Par : Hamid Daoui
La vie sociopolitique dans la ville semble s’agiter après la grandiose célébration à Kherrata du 2ème anniversaire du hirak révolutionnaire et la réaction du pouvoir avec ses demi-mesures, tentant d’apaiser les ardeurs des activistes déterminés à en découdre définitivement avec le système despotique dans son œuvre de recyclage hypothétique !
Outre l’élargissement des détenus d’opinions, emprisonnés arbitrairement, qui fait l’objet de commentaires au sein de la population satisfaite de leur libération résultant du nouveau rapport de forces crée par le mouvement populaire qui s’est revigoré dans le combat libérateur pour tous les détenus. Bien au-delà de l’Algérie, prise en otage par le système maffieux avec ses forces réactionnaires et compradores, liées aux intérêts néocoloniaux et impérialistes, la dissolution du parlement de la « chkara » et la reprise du processus électoral biaisé suscite des débats qui étaient déjà menés bien avant , le plus souvent, pratiquement par tout le « vieux » et « ancien » personnel politique de tout bord et tous ceux ayant reniés leurs engagements pour le changement radical !
C’est ainsi que tous ces personnels politiciens, assoiffés de conquête des pouvoirs des appareils partisans, de la société dite civile et ceux ayant tourné le dos au hirak pour investir les institutions n’ont cessé de débattre dans des « huis clos » dans certains lieux publics « tolérés », y compris pendant toutes les périodes du confinement.
A cet effet et, comme à l’accoutumée à El-Khroub, la célébration de la journée du Chahid, le 18 février, coïncidant avec la date de naissance du « forgeron de la révolution », le héros national martyr Zighout Youcef, n’a pas échappé à l’exploitation politicienne et électoraliste, y compris en rangs dispersés. Des officiels d’un côté et des associations de l’autre ont « tiré la couverture » de cette commémoration nationale symbolique pour se refaire une nouvelle virginité pour les uns et un repositionnement sur l’échiquier politique pour les autres, avec le racolage des reconvertis, renégats du processus révolutionnaire, toujours en marche pour atteindre ses objectifs du changement radical pour une Algérie républicaine, moderne, démocratique et sociale qui ôtera toute « légitime sortie des élections biaisées des urnes », organisées par les mêmes tenants du système comme ce fut celle des présidentielles du 12/12/ 2019 ou du référendum constitutionnel du 1er novembre 2020.
Si d’ici là, le rapport de forces évoluera dans un contexte contradictoire intérieur et régional, mais en faveur du sens de l’histoire, en faveur des forces du progrès.