Par : Amar Ait Bara
Les habitants de la commune d’El Bouni et de toutes les localités avoisinantes sont inquiets et s’interrogent souvent sur l’indifférence qu’affichent leurs élus pour régler certains problèmes liés à l’organisation. Aussi, ces derniers ne cessent de dénoncer la situation qui prévaut dans la plus importante municipalité de la wilaya, notamment l’indifférence des élus. Le malaise règne au sein de cette grande commune sur les 12 que regroupe la wilaya d’Annaba. C’est le malaise qui supplante l’espoir avec la prolifération des bidonvilles et du banditisme, synonymes d’anarchie et de désintéressement des pouvoirs publics qui font du populisme au lieu de chercher à résoudre les problèmes de leurs administrés. Toutes les parties prenantes sont responsables de cette situation, en premier lieu, les élus locaux et les pouvoirs publics. Concernant justement les pouvoirs publics qui laissent faire en observant une indifférence sans pareille, surtout dans la gestion des marchés de l’informel érigés où chaque trottoir est exploité. C’est la même situation qui règne au niveau de Bouzaâroura, Sidi Salem ou Boukhadra. Par sa superficie et sa densité, cette commune est devenue ingérable avec ses nombreuses localités éparpillées. Cette commune, notons-le, compte plusieurs localités, dont on citera Boukhadra, Sidi Salem, Bouzaâroura, 1er mai ex-ETCA, Oued Nil, Hadjar Eddis…etc. Après l’éviction de l’ancien maire pour des démêlés avec la justice, l’actuel a hérité d’un cadeau empoisonné et n’arrive plus à gérer convenablement cette municipalité en fuyant même ses responsabilités, en ne prenant aucune décision, aussi minime soit-elle. Les habitants de cette daïra considèrent que la fuite en avant de ce président est synonyme d’irresponsabilité qui a causé l’arrêt de nombreux projets et des investissements en faisant preuve de manque de compétence. Aussi l’édile de cette municipalité n’a pas trouvé l’astuce et les mécanismes pour délocaliser les commerçants de gros vers le nouveau marché de Saroual Ainsi certains élus ont montré leurs limites en matière de gestion des collectivités locales, des projets sont gelés sans aucune raison.
Le comble c’est que cette commune croule sous les ordures ménagères et les habitants s’interrogent sur la saleté qui jonche les rues, malgré les efforts des employés de l’hygiène qui tentent de faire leur travail malgré qu’ils soient mal équipés. Tous les projets sont gelés au niveau de cette commune, qui ne prend pas ses responsabilités surtout dans la mission de l’éradication des habitations précaires. Tous ces points négatifs ont provoqué le marasme et l’inquiétude des riverains et la population s’interroge sur le retard pour la reprise des projets. C’est l’ire et le mécontentement de la population d’El Bouni qui ne détient aucune explication sur cette situation chaotique dans laquelle elle vit. Certes, la conjoncture actuelle est défavorable dont la cause principale est la pandémie qui a tout retardé, confinement oblige, car la commune d’El Bouni est à la traine en matière de développement. Même les citoyens se questionnent sur les nombreux problèmes sociaux, dont celui lié à la confection des listes d’attribution de logements, car cette opération traine en longueur. A cause de l’anarchie qui règne, la situation s’est tellement compliquée qu’elle a atteint son paroxysme et les administrés mécontents dénoncent ce laxisme, en interpellant le wali, M. Djamel Eddine Berrimi, pour mettre fin à ce marasme et les conditions précaires dans lesquelles vivent ces derniers, car leur avenir et celui de leurs enfants est hypothéqué.