Il a été décidé, lors de la dernière visite du ministre des Ressources en eau à la wilaya d’Annaba, la relance de l’activité de la station d’épuration des eaux usées dans la zone de l’Allelick, dans la commune d’El Bouni, afin d’augmenter sa production. Implantée à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya, cette station sera d’un grand apport pour l’économie de l’eau potable, l’irrigation de plusieurs milliers d’hectares et la sauvegarde de l’environnement. Mais, également, les eaux seront canalisées puis recyclées et transformées en eau industrielle pour le refroidissement des installations de production du complexe Sider El Hadjar dont les besoins sont estimés à 1.500 m3/heure.
« Répertorier les lacunes »
Pour le premier responsable du département ministériel du secteur des ressources en eau, « il s’agit de répertorier les lacunes que connait cette station pour augmenter les systèmes de filtration et s’orienter vers les ressources non conventionnelles, comme les stations de dessalement d’eau de mer et le traitement des eaux usées». A l’heure actuelle, la station de traitement des eaux usées de l’Allelick, unique à travers la wilaya d’Annaba, ne produit que 10% de sa production des rejets humains d’une population estimée à plus de 600.000 habitants des communes d’Annaba et El Bouni dans une première phase. Elle aussi est extensible à l’horizon 2035, avec un débit moyen à épurer de plus 80.000 m3/jour. Il faut rappeler que ce projet a été réalisé en application de la convention de Barcelone, adoptée en 1976 et est entrée en vigueur en 1978. Ses sept protocoles stipulent que les parties contractantes prennent individuellement ou conjointement toutes les mesures appropriées, conformes aux dispositions pour prévenir, réduire, combattre et, dans toute la mesure du possible, éliminer la pollution dans la zone de la mer Méditerranée pour protéger et améliorer le milieu marin dans cette zone en vue de contribuer à son développement durable.
Réalisation d’une STEP
A l’occasion de la journée de l’environnement, le wali d’Annaba, lors de sa visite au nouveau pôle urbain de Draâ Erich, a annoncé la relance du projet de la station de traitement et d’épuration des eaux usées urbaines des communes de Berrahal et El Bouni qui ont bénéficié d’un projet commun portant réalisation d’une station d’épuration des eaux usées (STEP). L’opération est inscrite et l’assiette de terrain du projet a été déjà choisie. Il s’agit de 10 hectares de terres agricoles. En attendant la validation du projet par une haute commission présidée par le Premier ministre et qui se réunit une fois l’année.
Relevé le défi
Ainsi, ce projet, une fois réalisé, est destiné à répondre aux besoins nés de la réalisation des deux extensions urbaines ciblées, et assurera ainsi le traitement des eaux usées des couloirs de Kherraza-1er Mai, dans la commune d’El Bouni, et Echabia-Laib Amar, dans la commune de Berrahal.
La réalisation de cette nouvelle infrastructure remédiera à la dégradation de l’environnement constatée au niveau des nouveaux sites urbains situés à proximité immédiate des couloirs indiqués. La wilaya d’Annaba a besoin de multiplier ses capacités en matière de traitement des eaux usées pour améliorer les conditions environnementales dans les nouvelles zones d’extension urbaine, comme Boukhadra, Bouzaaroura (El Bouni) et le nouveau pôle urbain de Kalitoussa (Berrahal), en plus du pôle urbain intégré de Draâ Errich. Mais, aussi la protection de la zone humide du lac Fetzara qui est classé dans la Convention internationale sur les zones humides «Ramsar».
Par : A.Ighil