Par : Hamid Daoui
Le différend opposant la direction régionale de l’Office agricole interprofessionnel des céréales et la coopérative des céréales et légumes secs (DR/OAIC-CCLS) et le syndicat des travailleurs affilié à l’UGTA, prend une autre proportion.
Alors que l’affaire relative à la « légalité et légitimité » de l’organe représentatif suit son cours devant les prud’hommes, près le tribunal d’El-Khroub, l’on apprend que des responsables du service de l’exploitation affiliés au syndicat rival de l’UNPA, inféodé à la direction se mettent de la partie.
C’est ainsi qu’un chauffeur de camion de transport des céréales, affilié à l’UGTA serait menacé de sanctions pour avoir soulevé le problème de vétusté des pneus lisses de son engin de transport pour pouvoir circuler sans risques d’accidents et enfreindre la réglementation en vigueur. En cours de route et d’un quelconque barrage de contrôle routier qui peut être opéré par la police ou la Gendarmerie nationale pour cause d’infraction, déclarent des sources avisées qui considèrent « qu’il s’agit d’un règlement de compte pour cause d’appartenance syndicale pour dissuader d’autres camionneurs de l’entreprise à rejoindre le syndicat UGTA qui, selon l’unanimité, serait plus compétente à prendre en charge les préoccupations et revendications des travailleurs et l’intérêt bien compris de l’entreprise à qui celle-ci reproche sa gestion aléatoire pour ne pas dire plus.
Le syndicat UGTA de son côté, fort de sa légitimité et légalité sans attendre une quelconque décision administrative ou autre a déposé une requête auprès l’Inspection du travail dans laquelle il dénonce, à juste raison, « l’usage illégal par l’employeur de 2 grilles de salaires pour un même collectif de travailleurs ». Ce même bureau syndical dont le secrétaire général a reçu une lettre émanant de la direction dont le contenu porte sur « une diffamation fictive » relative à la requête sur « l’usage des 2 grilles « dont Le Provincial détient une copie. Ce syndicat, très entreprenant avec ses initiatives et ses anticipations dans ses interventions à résoudre les problèmes de la vie de son entreprise, dénonce, par ailleurs, « le massacre des camions mis hors d’usage au parc et garages de Chaab-Errsas (Constantine) et l’affectation clientéliste à des nouvelles recrues sans expérience notable de nouveaux camions neufs de marque Mercedes acquis récemment par l’entreprise qui ne respectent ni les lois sociales, ni la règlementation et la sécurité routière des automobilistes en mettant la vie des chauffeurs et tiers en danger pour rouler avec des pneus trop lisses et usagés ou aux contreventions de la sécurité routière ».