Par : Bouchra Naamane
Force est de révéler que, depuis son installation à la tête de l’exécutif de la wilaya d’Annaba, M. Djamel Eddine Berrimi accorde une grande importance au dossier de l’investissement dans la wilaya, notamment en ce qui concerne le secteur commercial et industriel.
Cependant, ledit dossier rencontre de multiples obstacles susceptibles d’avoir un impact paralysant sur l’investissement. Il s’agit essentiellement du problème du foncier qui a été attribué auparavant aux investisseurs, porteurs de projets qui n’ont pas assumé leurs engagements, voire, qui n’ont pas concrétisé leurs projets. Pourtant, les autorités locales de la wilaya d’Annaba ont entamé, au cours de l’année dernière, une procédure judiciaire visant à récupérer le foncier que ce soit celui qui a été attribué aux pseudos investisseurs qui n’ont pas été à la hauteur de leurs engagements, ou bien celui qui abrite les anciennes institutions étatiques non-opérationnelles.
En effet, le tribunal d’Annaba a entamé, au cours de l’année dernière, des poursuites judiciaires à l’encontre de 81 investisseurs suite au non-respect des délais et au retard enregistré dans le lancement de leurs projets. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, le tribunal d’Annaba a traité 75 dossiers. Ainsi, 39 contrats de concession ont été résiliés suite à des jugements définitifs, tandis que 9 affaires sont en appel. Il convient également de préciser que 64 investisseurs ont été poursuivis en justice, suite au non-paiement de la valeur locative annuelle des terrains.
Pour ce qui est des terrains récupérés par les autorités locales, dans le cadre de la restitution du foncier abritant des anciennes institutions étatiques qui ne sont plus fonctionnelles, un total de huit hectares de terrains a été restitué. Ces terrains étaient destinés à abriter de multiples projets, à l’image de celui de la réalisation d’une zone d’activités, située entre la localité d’Ain Sayed dans la commune d’Ain Berda et Laâlalig, dans la commune d’El Bouni.
D’autre part, le chef de l’exécutif de la wilaya a hérité de multiples soucis relatifs au manque, voire l’absence de l’aménagement des zones industrielles, commerciales mais aussi touristiques. La wilaya renferme d’immenses zones d’activités n’ayant pas, un tant soit peu, de moyen permettant le lancement des activités commerciales et industrielles, notamment en ce qui concerne l’électricité, le gaz, l’eau et les lignes téléphoniques.
Le problème de la bureaucratie, tant évoqué par M. Berrimi frappe de plein fouet le dossier de l’investissement. Cette problématique vient s’ajouter à celle des mesures complexes par lesquelles passe le dossier, des mesures basées sur des lois obsolètes qui ne vont plus avec les conditions des activités modernes.