Par : A.Ighil
L’acquisition d’un logement était la préoccupation première du maitre du Chaabi de la ville des Jujubes. En effet, selon certains de ses proches, Brahim Bey a rendu son dernier souffle dans un logement en location sis au quartier du « Gazomètre ». Ses déboires avec le problème du logement ont commencé lorsque les pouvoirs publics ont engagé, en 2017, une vaste opération de démolition des habitations précaires qui a touché plusieurs localités de la wilaya d’Annaba.
L’artiste a été délogé de sa propriété privée pour prétendre à un logement décent dans le cadre d’un recasement. Une proposition d’une habitation dans la cité des Crêtes qui s’est avéré une arnaque. Après cette fausse attribution, la famille a eu enfin droit à un logement de la cité Bouzaâroura, dans la commune d’El Bouni, mais situé au quatrième étage d’un immeuble, ce qui était inconcevable pour un homme malade qui éprouvait de grandes difficultés à monter les escaliers.
Une cité où régnait une insécurité qui n’était pas du goût de l’artiste et de sa petite famille. Sa femme, en l’occurrence, a lancé alors un appel de détresse aux autorités concernées, notamment au wali d’Annaba et elle dira en substance : « Nous recherchons une solution à ce dilemme pour des raisons humanitaires, à un artiste de renom qui n’aspire qu’à une vie digne pour quelqu’un qui a donné tant à la ville d’Annaba ». Mais malheureusement, ses appels pressants n’ont pas eu d’échos et l’artiste finira ses jours dans un logement en location, c’est le sort de nombreux artistes algériens, faute de considérations de la part des pouvoirs publics.