Les résidents de la cité Didouche Mourad, autrefois baptisée «Lauriers roses», poussent un cri de détresse face à la détérioration alarmante de leur quartier. Malgré les vastes campagnes de nettoyage menées dans plusieurs secteurs de la wilaya récemment, cette cité n’a pas bénéficié d’une attention similaire. Les initiatives des associations des quartiers ne suffisent pas à résoudre la situation. Des regards d’égouts à ciel ouvert, des avaloirs obstrués et des débris jonchant les entrées des bâtiments créent une situation préoccupante.
«Même sortir de chez soi est devenu difficile, surtout lors des fortes pluies qui s’abattent sur la ville», déplore un habitant, exprimant la crainte pour la sécurité de leurs enfants qui jouent dans ces espaces, faute d’alternatives.
Les bâtiments de ce quartier populaire tels qu’«Etoumia», «Carré», «Chouk» et «CRS», qui existent depuis l’époque coloniale française, semblent être délaissés depuis l’indépendance. Leurs cours transformées en bidonvilles avec l’installation d’habitats précaires, ces espaces sont, normalement, destinées à être des aires de jeux pour les enfants.
La placette, autrefois un poumon vert pour les résidents, se retrouve inondée dès les premières gouttes de pluie, engloutie par les eaux usées. Cependant, la problématique de salubrité n’est pas le seul obstacle. De nombreux quartiers souffrent d’un manque d’éclairage public, exacerbant le sentiment d’insécurité parmi les habitants.
À la nuit tombée, certaines baraques deviennent des lieux de débauche, de commerce illicite et de consommation de drogue, au cœur même de la ville, dans une zone à forte densité humaine et sujette aux inondations.
L’état déplorable des routes aggrave les difficultés pour les conducteurs et les piétons, plongeant la communauté dans un marasme quotidien. Malgré les appels répétés aux autorités compétentes, ces doléances sont restées lettre morte, laissant la cité livrée à elle-même.
Par : Saker Ikram